Life Is Strange

Développeur : Dontnod Entertainment
Éditeur : Square Enix
Année de production : 2015
Genre : Film interactif
Plateformes : PC, XBOX 360, XBOX ONE, PS3, PS4
Voix : Anglaises
Texte : Français
Voice actors : Hannah Telle, Ashly Burch

À 18 ans, Max Caulfield quitte sa famille à Seattle pour étudier la photographie à l'Académie de Blackwell dans sa ville natale d'Arcadia Bay, dans l'Oregon. Pendant un cours, elle fait un drôle de rêve, semblable à une vision. Quand elle se rends aux toilettes un peu plus tard, elle assiste à une funeste rencontre qui l'emporte dans une aventure étrange qui bouleversera sa vie à jamais.

J'ai eu beaucoup de peine à écrire ce synopsis, jugeant qu'en ce qui concerne ce jeu, moins on en sait sur son scénario, mieux c'est. Si vous deviez retenir un argument : le personnage principal est une JEUNE FILLE. C'est bien assez rare pour vous convaincre, non ?


Life Is Strange est une sorte de film interactif dans la veine des jeux des studios Quantic Dreams et Telltale. Le joueur est tout aussi acteur que spectateur. Bien qu'il soit assez scripté dans l'absolu, très vite vous serez confronté à faire des choix aux conséquences pas toujours évidentes de prime abord. Vous vivrez le jeu à travers Max, profitant de ses pensées, mais vous rencontrerez de nombreux personnages hauts en couleur et il vous faudra plusieurs heures pour réellement appréhender tout ce beau (et moins beau) monde. Marre de toujours devoir tirer à tout va dans chaque jeu-vidéo ? Ça tombe bien, ici, on vit ou essaie de vivre tranquillement, de fait le jeu est le plus souvent particulièrement calme, posé. On prends le temps d'explorer et on tape la discut' avec tous. Et parfois, au détour d'une statue, on prends une photo.
Ambiance soutenue par une bande-son folk aux petits oignons. Rien que la musique de l'écran d'introduction ne pourra que bercer vos oreilles. Le genre de musique qu'on voudrait écouter inlassablement pendant qu'on se dit qu'il faudrait peut-être se mettre à jouer.
Mélangez le tout, et vous vivrez peut-être sans vous en rendre compte une aventure tantôt drôle, tantôt attachante, et qui vous marquera à plus d'un titre. Attention aux âmes sensibles, il ne prendra pas de gants avec vous et peut-être allez vous verser quelques larmes devant votre jeu.


NB : Le jeu se compose de 5 épisodes qui sont sorti au fur et à mesure, le dernier en date étant le 4ème. Vous pourrez notamment le trouver sur la plateforme Steam.

Pour infos, le jeu est actuellement en promo sur Steam :
-50% sur les épisodes à l'unité, -20% sur les season pass

Du coup, j'en profite pour prendre l'ep. 1, histoire de voir ce que ça donne...

Yeay ! J'étais un peu agacée que personne ne semble vouloir s'y pencher. J'ai même hésité à en dire plus parce que ce jeu a beaucoup de qualités qui ne sautent pas forcément aux yeux ... Mais bon, let's break the biggest news :

CE JEU EST 200% GAY-FRIENDLY. Et dans le bon sens du terme.

Comme toi Krys, j'ai fais les 4 premiers épisodes de Life is Strange. C'est clair que ce jeux est une révélation dans son genre, un vrai coup de cœur. On a vraiment l'impression que nos choix on des conséquences sur la suite. 
J'avais pas accroché à ce type de jeux depuis The walking dead et The wolf among us du studio Telltale. J'attends le dernier épisode avec impatience (sortie prévue le 20/10/15). Ça va être dur d'attendre pour avoir la fin, surtout vu le suspense de la fin du 4  .

Pour info, ya en ce moment des soldes sur Steam et ça concerne aussi Life is Strage :
Episode 1 : 2€
Episode 1-5 : 10€
Episode 2-5 : 8,50€

La suite prequel, Life is Strange : Before the Storm, est composée de trois épisodes. 



Je les ai trouvé sympathiques mais ils manquaient un peu de "peaufinage" au niveau de l'histoire de manière générale.


Le DLC (ou épisode Bonus), Farewell, en revanche se débrouillait bien mieux.
Très jolie parenthèse avant la suite.

Aha, les potos ! Etrange retour après tant de temps que sur un sujet qui n'a rien à voir avec la série, en tout cas pas de manière directe cela va s'en dire. j'ai récemment joué à ce jeux ainsi qu'à sa préquelle, comme on dit maintenant, et son épisode bonus qui est une préquelle à la préquelle, cela devient complètement méta. Je me suis rappelé d'une personne qui avait pris en avatar la fameuse photo de Maxine Caulfield de dos, Chibikrys. C'est donc toi qui a inspiré mon retour.

En regardant ce sujet je m'aperçois qu'au final personne n'a vraiment donné son avis sur le jeu et l'expérience qu'il a eu avec. Il y a tant de choses à dire dessus, j'ai l'impression que j'ai à la fois assez de recul pour en parler et à la fois pas assez. Ayant donc fait le jeu original, sa préquelle et l'épisode bonus, j'ai une vision globale de l'histoire certes mais je n'articule pas encore tout ensemble. Il va s'en dire que je pars du principe que celles et ceux qui vont me lire ont déjà joué au moins une fois aux jeux, sinon mangez en c'est de la bonne et revenez quand vous voulez pour lire la suite.

Ce qui m'a saisi dans Life is Strange, c'est à quel point on est immergé dans la psyché de Maxine, le personnage principale. Que cela soit à travers les pensées qu'elle peut avoir simplement en observant autour d'elle, les pensées qu'elles a après avoir fait telle ou telle action, l'écriture son journal intime qu'elle tient de manière très assidu. Il y a eu des moments ou je me demandais si elle s'adressait à elle-même, ou à nous. Ce qui crée une relation très particulière avec le personnage que j'ai moins eu l'impression d'incarner que d'influencer.

Ce qui peut être à la fois une qualité et un défaut, mais c'est le propre de ce style de jeu. C'est une qualité d'une part car le personnage n'est pas une coquille vide qui ne serait que notre apparence d'en le jeu auquel on reprocherais alors de ne pas être plus personnalisable. C'est un défaut d'autre part car au final il y a des choses que l'on ne choisi pas du coup nous nous sentons moins responsable et plus spectateur. La fameuse illusion du choix.

Mais cela étant dit quand tu sais pour quoi tu as signé ce n'est pas forcément un problème car tout va reposer sur l'histoire et les personnage qui vont si développer, et, les embranchements que tu pourra prendre. Dans ce jeu il y a l'histoire et les histoires :

- La toute première histoire étant celle du personnage principale lui même, Maxine Caulfield, qui revient dans sa ville natale après cinq d'absence. Elle est partie juste après avoir enterré le père de sa meilleur amie, Chloé, la laissant seul avec sa mère faire leur deuil comme elles peuvent, ambiance. Sans oublier que la découverte de ses pouvoirs pour remonter le temps coïncide avec le fait qu'elle soit devenu majeur, il y a une forte allégorie de la difficulté de faire des choix pendant tout le jeu.

- Ensuite, bien évidement, il y a Chloé, que cinq ans de mauvaises thérapies, de deuil impossible et d'un beau père, David, que le jeu a bien chargé dans la catégorie "beau Père à l'opposé total du Père" ont rendu profondément instable et chaotique, c'est plus ou moins visible en fonction de nos choix que cela soit dans Life Is Strange ou dans Before The Stom. Sa relation avec sa mère, extrêmement difficile également, car elle a commis l'irréparable en quelque sorte, se remettre avec quelqu'un qui n'est pas son père. Enfin, sa quête pour retrouver Rachel, dont on apprends plus dans before the storm évidement. Celle là d'histoire, c'est tellement un gros morceau qu'il y a assez à raconter pour deux jeu.

- La sordide histoire de la vidéos virale de Kate filmé très peu à son avantage, pour le dire simplement, et qui la conduit à la plus abyssale des dépressions voir pire si l'on choisi mal. Tout tourne autour d'un certains Nathan Prescott qui bien évidement est un fils de bonne famille, du coup quasi intouchable. Comment ne pas y voir un commentaire sur les réseaux sociaux quand ils ont occupé par des personnes inconséquente à cheval entre méchanceté et stupidité, mais surtout une incapacité à faire la différence entre le virtuel et la réalité.

- Ne croyez pas que j'ai oublié la relation, ou devrais je dire les relations que Max a avec Chloé et, dans malheureusement dans une bien moindre mesure avec Warren. Est que Chloé est l'âme sœur de Max ou la sœur qu'elle n'a jamais eu ? Puisqu'elles sont toutes les deux filles uniques et ce connaissent depuis au moins leur six et sept ans d'après l'épisode bonus. Est ce que Warren est un boulet à la jambe de Maxine ou le héro de l'ombre dans l'ombre de Maxine. Le jeu autorise également à ne pas choisir en quelque sorte, ni entre Chloé et Warren, ni entre les deux qualificatifs que je leur ai donné d'ailleurs.

- Enfin quoi de plus radicale pour représenter le tourbillon des pensées, l'indécision de ces même pensées et la prise de conscience du poids des responsabilités qu'une bonne vieille tempête des familles qui prend des allures de châtiment biblique à mesure que l'on avance dans le jeu. surtout que des signes avant-coureurs nous en montrent l'imminence.

Bref, ce jeu, c'est des personnages attachant au point que certains auraient grandement gagné à être plus développés, un grand sens de la poésie et de la symbolique, le sens de l'image puisque, et j'ai oublié de le dire, Maxine fait des études de photographie. Un récit qui au final tourne sur la construction et la déconstruction de ce qui fait l'être. C'est un jeu fascinant, dont je pourrais parler pendant des heures mais dont j'aimerais surtout parler avec vous. Parce que des pavé je sais en faire, mais il y a de quoi débattre sur ce jeu pendant un bon moment si le cœur vous en dit les potos !