Le magazine "Marianne" assassine Xena

Dollywam a écrit:Disons que de mon point de vue à moi, quand tu es une femme, petite, et lesbienne, et hypersensible ou tdah ou ce que vous voulez  ( un cumul de minorité mine de rien non anodine ) tu sais ce que c'est de faire parti des autres, et pas de la majorité visible. 

mais souvent c'est un fait que un personne masculine ne 'percoit pas' car pour des raisons de loterie génétique, il y a des problématiques auxquelles vous 'e serez jamais confortés et c'est comme ça.

Ben tu vois déjà je ne suis pas d'accord, c'est pour ça que généralement j'évite ce genre de sujet. Je sais que ça peut rapidement être prise de tête, parce que forcément les arguments que je vais entendre je les connais déjà en écrivant. Etre une femme et être lesbienne sont deux choses différentes. Ne pas faire partie d'une "majorité visible" est lié au fait d'être lesbienne, pas d'être une femme. Une femme hétéro n'a pas plus de raisons de percevoir ce que les hommes ne percevraient pas. Les femmes en général ne font pas partie d'une minorité invisible.

Je regarde autour de moi. J'ai 2 sœurs, l'une est hétéro l'autre est lesbienne. J'ai une fille, elle est bi (ça je ne le sais que depuis le début de l'été). Quand ma sœur a annoncé qu'elle était lesbienne il y a plus de 20 ans, qui est la seule personne qui n'a pas accepté ? Ma mère, une femme donc. Pour mon père c'est passé comme une lettre à la poste. Bon depuis ça s'est réglé, mais pendant 2 ans ma sœur logeait chez moi quand elle venait car ma mère ne se voyait pas les accueillir sous son toit. Des remarques homophobes j'en ai entendues quelques unes dans mon entourage, et ça venait autant de femmes que d'hommes. Moralité, les femmes ne "perçoivent" pas mieux les problématiques de ce type que les hommes. Y'a pas des gentils et des méchants, des aveugles et des voyants.

Je travaille depuis plus de 30 ans, la seule personne contre qui j'aurais pu porter plainte pour harcèlement (professionnel, pas sexuel) c'est une femme. Je me suis pris des mains aux fesses au boulot, j'en ai jamais mises. Les choses ne sont pas aussi binaires, un homme ne vit pas la vie d'une femme mais l'inverse est vrai aussi. J'ai aussi vécu des problématique que la plupart des femmes ne vivront jamais, comme devoir me battre au tribunal pour obtenir la garde alternée de mes enfants, vu que mon ex-femme avait décidé qu'elle allait partir avec. Bon j'ai eu gain de cause mais c'était loin d'être gagné, statistiquement j'avais 1 chance sur 4. Enfin, je ne me plains pas non plus d'autant que maintenant tout ça est terminé, mais non, je ne crois pas à une loterie où naitre homme serait avoir gagné le gros lot. En tous cas dans mon entourage familial, professionnel, amical, je ne constate pas que les hommes vivent plus heureux que les femmes. Les 4 personnes que je connaissais qui se sont suicidées était tous des hommes (3 ingénieurs et 1 médecin chef, donc qu'on pourrait considérer comme des privilégiés).

Pour moi ne peut pas décréter que telle ou telle personne ne perçoit pas ci ou ça en raison de son appartenance à tel ou tel groupe. D'abord parce que les groupes ne sont que des regroupements arbitraires de gens tous différents. Ensuite parce que tout le monde a la capacité de faire fonctionner son cerveau, encore faut-il en avoir envie et s'en donner la peine. Et puis parce qu'il n'y a pas un groupe qui a une vue d'ensemble et un autre qui voit midi à sa porte. Soit on admet que chacun est capable d'avoir une vue d'ensemble, soit on admet que chacun voit midi à sa porte et donc n'est pas en mesure de percevoir les problématiques des individus hors de son groupe. Et je pense sincèrement que ces deux cas/options existent dans tous les groupes. Je dis groupe parce que c'est neutre, j'aime pas le terme de communauté qu'on entend de plus en plus et je suis pas sûr que ce soit une bonne chose.

De hommes petits, homos, hypersensibles il y en a aussi, est-ce qu'ils bénéficient de plus de visibilité, est-ce qu'ils ont une position plus avantageuse, est-ce qu'ils ne sont pas capable de percevoir des problématiques des femmes, je suis pas sûr. Enfin en te lisant, et sans chercher du tout à minimiser les difficultés que tu as rencontrées dans ta vie, j'ai l'impression que tu considères l'homosexualité comme une problématique féminine et l'hétérosexualité comme une problématique masculine. Je sais bien que tu fais la distinction, mais je trouve que tu as tendance à associer facilement les deux.

Nicklio a écrit:

Dollywam a écrit:Disons que de mon point de vue à moi, quand tu es une femme, petite, et lesbienne, et hypersensible ou tdah ou ce que vous voulez  ( un cumul de minorité mine de rien non anodine ) tu sais ce que c'est de faire parti des autres, et pas de la majorité visible. 

mais souvent c'est un fait que un personne masculine ne 'percoit pas' car pour des raisons de loterie génétique, il y a des problématiques auxquelles vous 'e serez jamais confortés et c'est comme ça.

Ben tu vois déjà je ne suis pas d'accord, c'est pour ça que généralement j'évite ce genre de sujet. Je sais que ça peut rapidement être prise de tête, parce que forcément les arguments que je vais entendre je les connais déjà en écrivant. Etre une femme et être lesbienne sont deux choses différentes. Ne pas faire partie d'une "majorité visible" est lié au fait d'être lesbienne, pas d'être une femme. Une femme hétéro n'a pas plus de raisons de percevoir ce que les hommes ne percevraient pas. Les femmes en général ne font pas partie d'une minorité invisible.

Je regarde autour de moi. J'ai 2 sœurs, l'une est hétéro l'autre est lesbienne. J'ai une fille, elle est bi (ça je ne le sais que depuis le début de l'été). Quand ma sœur a annoncé qu'elle était lesbienne il y a plus de 20 ans, qui est la seule personne qui n'a pas accepté ? Ma mère, une femme donc. Pour mon père c'est passé comme une lettre à la poste. Bon depuis ça s'est réglé, mais pendant 2 ans ma sœur logeait chez moi quand elle venait car ma mère ne se voyait pas les accueillir sous son toit. Des remarques homophobes j'en ai entendues quelques unes dans mon entourage, et ça venait autant de femmes que d'hommes. Moralité, les femmes ne "perçoivent" pas mieux les problématiques de ce type que les hommes. Y'a pas des gentils et des méchants, des aveugles et des voyants.

Je travaille depuis plus de 30 ans, la seule personne contre qui j'aurais pu porter plainte pour harcèlement (professionnel, pas sexuel) c'est une femme. Je me suis pris des mains aux fesses au boulot, j'en ai jamais mises. Les choses ne sont pas aussi binaires, un homme ne vit pas la vie d'une femme mais l'inverse est vrai aussi. J'ai aussi vécu des problématique que la plupart des femmes ne vivront jamais, comme devoir me battre au tribunal pour obtenir la garde alternée de mes enfants, vu que mon ex-femme avait décidé qu'elle allait partir avec. Bon j'ai eu gain de cause mais c'était loin d'être gagné, statistiquement j'avais 1 chance sur 4. Enfin, je ne me plains pas non plus d'autant que maintenant tout ça est terminé, mais non, je ne crois pas à une loterie où naitre homme serait avoir gagné le gros lot. En tous cas dans mon entourage familial, professionnel, amical, je ne constate pas que les hommes vivent plus heureux que les femmes. Les 4 personnes que je connaissais qui se sont suicidées était tous des hommes (3 ingénieurs et 1 médecin chef, donc qu'on pourrait considérer comme des privilégiés).

Pour moi ne peut pas décréter que telle ou telle personne ne perçoit pas ci ou ça en raison de son appartenance à tel ou tel groupe. D'abord parce que les groupes ne sont que des regroupements arbitraires de gens tous différents. Ensuite parce que tout le monde a la capacité de faire fonctionner son cerveau, encore faut-il en avoir envie et s'en donner la peine. Et puis parce qu'il n'y a pas un groupe qui a une vue d'ensemble et un autre qui voit midi à sa porte. Soit on admet que chacun est capable d'avoir une vue d'ensemble, soit on admet que chacun voit midi à sa porte et donc n'est pas en mesure de percevoir les problématiques des individus hors de son groupe. Et je pense sincèrement que ces deux cas/options existent dans tous les groupes. Je dis groupe parce que c'est neutre, j'aime pas le terme de communauté qu'on entend de plus en plus et je suis pas sûr que ce soit une bonne chose.

De hommes petits, homos, hypersensibles il y en a aussi, est-ce qu'ils bénéficient de plus de visibilité, est-ce qu'ils ont une position plus avantageuse, est-ce qu'ils ne sont pas capable de percevoir des problématiques des femmes, je suis pas sûr. Enfin en te lisant, et sans chercher du tout à minimiser les difficultés que tu as rencontrées dans ta vie, j'ai l'impression que tu considères l'homosexualité comme une problématique féminine et l'hétérosexualité comme une problématique masculine. Je sais bien que tu fais la distinction, mais je trouve que tu as tendance à associer facilement les deux.

Merci pour le partage de ton expérience . Ton message me fait réfléchir. Intéressant.

Alors je pense que je le suis mal exprimée, je ne cherche pas à stygmatiser un groupe d'individus ( je suis d'accord avec l'abus actuel du terme communauté ).

Pour reprendre ta dernière phrase, et c'est là où je le rends compte que j'ai peut être en effet généralisé sur un vécu qui m'est propre. Donc merci encore pour la prise de recul offerte sincèrement , je voulais juste souligner que à mon niveau je constate un décalage entre les 'privileges' comme les attitudes non bienveillantes par des regards appuyés, des phrases désobligeantes ou déplacées ' comme des sifflements, des ouahou jolie envers des femmes. Je sais que ce n'est pas la majorité évidemment et encore une fois je ne suis pas en colère contre un type de personne, de sexe de race ou de religion, je souhaitais juste dénoncer que le système en place me semble peu enclin au changement sur ces aspects là et que quand une femme essayé de le verbaliser c'est pas toujours bien accueilli. Je trouve donc que de manière générale il serait heureux d'apporter plus de soin aux' victimes' ou personnes 'maltraitees' et qu'une éducation systémique amenant à plus d'ouverture est souhaitable.

Mais c'est vrai qu'en me relisant mon propos ressemble à une généralité alors merci pour ta demandé de précision. J'ai l'habitude de mettre des tonnes de contexte pour essayer de justement clarifier ma pensée j'ai du prendre trop de raccourci. Ps- sans doute que mon contexte actuel joue aussi sur ma perception je bosse dans une boîte machiste mais depuis des années ces constats de comportements qui me semblent inadaptés m'énervent