Un destin contesté !
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- TarikeshTavernier de Thessalie
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Un destin contesté !
Lun 15 Nov - 23:04
Tarikesh vit sa mère gérer l'intérieur de la maison. Elle surveillait les esclaves et dirigeait le travail des servantes. De l'administration aux dépenses, tout passait entre les mains et le regard pointilleux de sa maîtresse de maison. Chaque détail, chaque tâche était scrutée. Elle était une de ces femmes qui se voulait être la reine et la meilleure femme au nom de la déesse du foyer, n'imaginant pas une destinée plus élevée.
Tout ceci ce faisait pendant que le père de la jeune fille était à l'extérieur occupé à des tâches de citoyens et d'hommes. Pourtant il était facile de voir que tout en respectant et aimant peut être sa femme, son père ne la connaissait pas. Il était trop préoccupé par les activités extérieur. Il était content de toutes les vertus que sa mère pratiquait chaque jour. Il n'en demandait rien de plus. Mais il ne vivait pas à coté d'elle.
Tarikesh aspirait silencieusement à une autre vie. Elle rêvassait se souvenant de ces deux femmes libres qui étaient passées dans son village et sa boutique précisément. Elle n'était encore qu'une enfant de 12 ans, qu'elle vit une femme brune à l'allure sur et rassurante et une autre plus petite aux cheveux d'or. Elles étaient autant complices qu'atypiques. Elle les avaient entendu parler d'aventure et de créatures toutes plus étranges les unes des autres. Pendant certaines veillées lors des fêtes religieuses, les histoires des dieux et des déesses étaient contées. Le fantasque de la jeune adolescente partait imaginant à quoi pouvait ressembler un centaure ou une sirène? Et si un jour, elle pouvait rencontrer un dieu ou une déesse? Et si un jour, elle pouvait quitter ces murs pour aller visiter les paysages et le monde, ainsi que se vêtir des mêmes apparats que ces femmes. L'une d'entre elles, était une guerrière. Celle qui toucha le plus l'enfant. Elle se sentait comme attirée par l'image et le charisme de cette princesse guerrière.
Tarikesh!
La jeune fille sentit son coeur rebondir dans son torax. Elle sentit un filet froid parcourir la longueur de son dos. Elle osa à peine lever le regard vers sa mère. Et elle répondit faiblement:
Mère!
C'est quoi ce travail? Peux tu m'expliquer ce que tu faisais ainsi le regard perdu, et les mains suspendues dans le temps?
Tarikesh devait comme les autres esclaves-mineurs s'atteler aux tâches. Actuellement, elle était responsable du filage et du tissage.
Arrêtes de rêver! Une femme doit savoir tout faire dans une maison et ne pas être volage. Restes fidèle à tes occupations et à ton futur époux. Heureusement que tu es fille de citoyenne.
Sa mère se tut. Et Tarikesh sans perdre de temps se remit au travail. Elle lavait la laine à l'eau chaude, puis cardait les flocons en les étirant et en les serrant fort sur sa jambe tendue. Une fois satisfaite du résultat obtenu. La jeune fille brune fixa la laine à la quenouille. C'est pendant qu'elle tissait le fil sur un métier rudimentaire vertical, que sa mère reprit mais d'une voix plus ténue.
Tarikesh tissa machinalement le fil et se décomposa en entendant les paroles de sa mère :
Tu es l'aînée de nos filles. Les dieux ne nous ont pas donné de fils. Tu es donc l'héritière de notre patrimoine. Tu as le devoir d'assumer la continuation de la famille en donnant à l'époux une descendance légitime, des enfants mâles qui prendront soin de vous dans votre vieillesse, continueront le culte familial et hériteront de l'"oikos" .
Tarikesh tourna le regard observant Les tiges de lin de couleurs vives et chatoyantes : blanc, rouge, pourpre, brun, safran, vert… qui séchaient au soleil dans la cour, attendant de procéder au rouissage dans une eau tiède. Ensuite ce lin, séché à nouveau, sera battu sur une pierre avec un maillet de façon à séparer de l’écorce les fibres intérieures qui étaient enfin filées et tissées. Images qui semblaient symboliser sa condition de femme. Son rêve de devenir comme cette guerrière prenait fin.
Qui père a choisi pour moi?
Ton oncle, Hericlos.
Tarikesh fière garda en elle les larmes et l'humiliation. Cet oncle qu'elle avait vu une fois ou deux avait un regard qui l'avait toujours regardé étrangement. Maintenant cet homme vieux de 18 ans de plus qu'elle allait devenir son époux. Elle savait qu'elle devait se taire et obéir. Pourtant elle aurait aimé fuir et devenir une des ces femmes « courtisanes » d'après les mauvaises langues. Car elles étaient libres de choisir leur époux.
Tu ne réponds pas? Saches que tu es femme depuis un an. Maintenant, il faut que tu serves les dieux et ta famille. J'espère que tu honoreras l'enseignement que je t'ai transmis. La dot est prête. La cérémonie est prévue pour dans trois nuits.
Sans plus de préambule, la mère se leva et partit. Tarikesh était seule face à son tissage, et se mit soudainement à pleurer. Des perles d'eau se transformaient en ruisseaux intarissables. Et les ruisseaux devinrent secs. Le coeur de l'adolescente de 15 ans saignait.
Tous ses rêves insuflés par le passage de Xena et Gabrielle furent brisés en quelques paroles. La jeune grec leva le regard au plafond, et elle pria :
S'il vous plait, entendez ma prière! Depuis enfant je désire être une femme libre comme à Sparte! S'il vous plait ne me laisser pas me marier à un homme qui est mon oncle et dont je n'ai aucun amour en mon âme. S'il vous plait, entendez ma prière! Au nom de la princesse guerrière, que ma destinée ne soit pas celle de femme au foyer.
Tout ceci ce faisait pendant que le père de la jeune fille était à l'extérieur occupé à des tâches de citoyens et d'hommes. Pourtant il était facile de voir que tout en respectant et aimant peut être sa femme, son père ne la connaissait pas. Il était trop préoccupé par les activités extérieur. Il était content de toutes les vertus que sa mère pratiquait chaque jour. Il n'en demandait rien de plus. Mais il ne vivait pas à coté d'elle.
Tarikesh aspirait silencieusement à une autre vie. Elle rêvassait se souvenant de ces deux femmes libres qui étaient passées dans son village et sa boutique précisément. Elle n'était encore qu'une enfant de 12 ans, qu'elle vit une femme brune à l'allure sur et rassurante et une autre plus petite aux cheveux d'or. Elles étaient autant complices qu'atypiques. Elle les avaient entendu parler d'aventure et de créatures toutes plus étranges les unes des autres. Pendant certaines veillées lors des fêtes religieuses, les histoires des dieux et des déesses étaient contées. Le fantasque de la jeune adolescente partait imaginant à quoi pouvait ressembler un centaure ou une sirène? Et si un jour, elle pouvait rencontrer un dieu ou une déesse? Et si un jour, elle pouvait quitter ces murs pour aller visiter les paysages et le monde, ainsi que se vêtir des mêmes apparats que ces femmes. L'une d'entre elles, était une guerrière. Celle qui toucha le plus l'enfant. Elle se sentait comme attirée par l'image et le charisme de cette princesse guerrière.
Tarikesh!
La jeune fille sentit son coeur rebondir dans son torax. Elle sentit un filet froid parcourir la longueur de son dos. Elle osa à peine lever le regard vers sa mère. Et elle répondit faiblement:
Mère!
C'est quoi ce travail? Peux tu m'expliquer ce que tu faisais ainsi le regard perdu, et les mains suspendues dans le temps?
Tarikesh devait comme les autres esclaves-mineurs s'atteler aux tâches. Actuellement, elle était responsable du filage et du tissage.
Arrêtes de rêver! Une femme doit savoir tout faire dans une maison et ne pas être volage. Restes fidèle à tes occupations et à ton futur époux. Heureusement que tu es fille de citoyenne.
Sa mère se tut. Et Tarikesh sans perdre de temps se remit au travail. Elle lavait la laine à l'eau chaude, puis cardait les flocons en les étirant et en les serrant fort sur sa jambe tendue. Une fois satisfaite du résultat obtenu. La jeune fille brune fixa la laine à la quenouille. C'est pendant qu'elle tissait le fil sur un métier rudimentaire vertical, que sa mère reprit mais d'une voix plus ténue.
Tarikesh tissa machinalement le fil et se décomposa en entendant les paroles de sa mère :
Tu es l'aînée de nos filles. Les dieux ne nous ont pas donné de fils. Tu es donc l'héritière de notre patrimoine. Tu as le devoir d'assumer la continuation de la famille en donnant à l'époux une descendance légitime, des enfants mâles qui prendront soin de vous dans votre vieillesse, continueront le culte familial et hériteront de l'"oikos" .
Tarikesh tourna le regard observant Les tiges de lin de couleurs vives et chatoyantes : blanc, rouge, pourpre, brun, safran, vert… qui séchaient au soleil dans la cour, attendant de procéder au rouissage dans une eau tiède. Ensuite ce lin, séché à nouveau, sera battu sur une pierre avec un maillet de façon à séparer de l’écorce les fibres intérieures qui étaient enfin filées et tissées. Images qui semblaient symboliser sa condition de femme. Son rêve de devenir comme cette guerrière prenait fin.
Qui père a choisi pour moi?
Ton oncle, Hericlos.
Tarikesh fière garda en elle les larmes et l'humiliation. Cet oncle qu'elle avait vu une fois ou deux avait un regard qui l'avait toujours regardé étrangement. Maintenant cet homme vieux de 18 ans de plus qu'elle allait devenir son époux. Elle savait qu'elle devait se taire et obéir. Pourtant elle aurait aimé fuir et devenir une des ces femmes « courtisanes » d'après les mauvaises langues. Car elles étaient libres de choisir leur époux.
Tu ne réponds pas? Saches que tu es femme depuis un an. Maintenant, il faut que tu serves les dieux et ta famille. J'espère que tu honoreras l'enseignement que je t'ai transmis. La dot est prête. La cérémonie est prévue pour dans trois nuits.
Sans plus de préambule, la mère se leva et partit. Tarikesh était seule face à son tissage, et se mit soudainement à pleurer. Des perles d'eau se transformaient en ruisseaux intarissables. Et les ruisseaux devinrent secs. Le coeur de l'adolescente de 15 ans saignait.
Tous ses rêves insuflés par le passage de Xena et Gabrielle furent brisés en quelques paroles. La jeune grec leva le regard au plafond, et elle pria :
S'il vous plait, entendez ma prière! Depuis enfant je désire être une femme libre comme à Sparte! S'il vous plait ne me laisser pas me marier à un homme qui est mon oncle et dont je n'ai aucun amour en mon âme. S'il vous plait, entendez ma prière! Au nom de la princesse guerrière, que ma destinée ne soit pas celle de femme au foyer.
- TarikeshTavernier de Thessalie
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Chapitre 1 : L'artefact!
Mar 16 Nov - 0:05
Chaque minute, et chaque seconde la jeune fille aux cheveux noirs et aux yeux couleur du deuil, comptait le temps passé. Elle fit le tour des murs. Chaque pièce s'imprimait dans son esprit. C'était assez vétuste! La jeune femme ouvrait souvent son coffre en bois, et en sorti un objet.
Pendant les fiançailles, elle avait besoin de se rassurer.
C'était un étrange artéfact laissé par les visiteuses, il y a quelques années déjà. Dans le vestibule, elle avait été affairée à installer des lits pour accueillir les invitées surprises. Elles étaient reçus dans les appartements des femmes, séparés des hommes.
C'était durant ces jours, qu'elle eut droit de converser avec Xena. Cela faisait trois ans. Mais la guerrière lui offrit cet artefact. Gabrielle avait même affirmé qu'il avait un pouvoir particulier. Il se révélerait qu'en temps voulu. Lorsque la destinée sera en route.
La jeune fille l'avait prise et le gardait serré contre son coeur, avec joie. Trois ans plus tard, Tarikesh serra à nouveau l'objet précieux sentimentalement à ses yeux. Mais avec une tristesse profonde cette fois ci.
Tu es sensé être particulier. Je sais que j'étais encore qu'une enfant, et qu'on a pu me dire cela pour enchanter mon imagination. Mais comme j'aimerai que tu ne sois pas qu'une légende.
Jusqu'à présent Tarikesh évitait de porter sur elle l'objet. Mais elle s'attela à la confection d'un cordon pour le porter sur elle. Car dorénavant, elle devait quitter les siens pour fonder une famille. Elle ne se sentait ni prête ni faite à cette vie là. Pourtant la société et son père, en avait décidé autrement. Elle n'était pas la seule fille à vivre une pareille situation. Pourtant, elle était un esprit vagabond qui ne voulait pas se discipliner à l'éducation dont elle était soumise. Son jeune âge, et son statut auprès de ses parents ainsi que le respect qu'elle porta aux dieux et déesses, l'empêcha de se rebeller.
Elle n'était pas une fille de Sarte! Elle n'avait pas appris à manier une arme, ni même à devenir robuste physiquement. Et son coeur encore jeune était fragile et tanguait sur les flots de son destin choisi par les autres pour le patrimoine familiale. Elle n'était qu'une marchandise qu'on échangeait pour s'enrichir et garder son statut social. Elle enviait quelques unes des esclaves et des femmes pauvres qui sortaient un peu, toujours en rapport à la maison.
Au contact de la peau, l'artefact émettait une certaine énergie. Des picotements se firent sentir au creux de la poitrine de Tarikesh. La jeune femme ne s'y attarda pas trop. Elle pensait que cela était dû au simple fait de le porter. Elle releva le haut de son vêtement, et cacha ainsi son bijoux.
Elle entendit des pas venir de l'aile gauche. Elle referma son coffre, et quitta sa chambre par le couloir de droite. Elle n'était pas vraiment désireuse de s'expliquer avec sa mère ou une autre femme. Afin, de ne pas trop attirer l'attention sur elle, elle se décida à aller faire de la farine et du pain.
Elle se posa devant le mortier disposé sur l'hypholmion, elle le remplit de grains de blé. Et à l'aide de pilon qu'elle tenait fermement, elle battait le grain dans un rythme saccadé. Une fois les grains brisés, elle passait les morceaux au crible, afin de les trier et de les répartir suivant leur grosseur. Mélangée d’une certaine quantité de levain, elle arrosait la farine d’eau salée et formait ainsi une pâte.
Elle avait accomplit se travail en ayant l'esprit ailleurs. Alors qu'elle pensait que ses rêves étaient morts, elle se vit vêtue d'un vêtement similaire à celui de la princesse guerrière. Elle était chevauchant un destrier noir. Autour d'elle, se défilaient différentes scènes merveilleuses et effrayantes à la fois. L'aventure était à chaque croisement, derrière chaque arbre, au dessus de chaque nuage. Les heures passèrent.
Elle se leva automatiquement et se dirigea vers le pétrin fabriqué en terre cuite. Son corps était un automate. Son esprit était voyageur. Pourtant de ses mains elle pressa la pâte, dans une cadence et en transe.
Son esprit sentait les odeurs, son coeur ressentait des peurs encore inconnues. Tarikesh vivait sans chercher à comprendre les visions qui s'offraient à elle. Quand soudainement, une silhouette masculine se dessina dans le brouillard et se mit à parler d'une voix profonde inspirant respect et dévotion :
Tarikesh!
La jeune femme qui n'était pas elle même, sursauta. Son regard pourtant ouvert, semblait s'ouvrir à nouveau. Elle regarda autour d'elle. Elle vit la pâte plus que pétrit.
Elle se tourna face à la personne qui l'avait sorti de sa transe. Elle vit sa mère à côté d'elle. Cette dernière avait le visage pâle.
Que t'arrive-t'il ma fille? Te sens tu bien?
La jeune fille était incapable de lui expliquer. Et d'ailleurs elle ne put qu'ouvrir la bouche. Et aucun son ne voulait sortir. Son esprit était encore vaporeux. Elle sentit ses pieds ne plus la retenir. Le pétrin semblait se tordre. Puis elle fut dans les bras de sa mère inconsciente.
Pendant les fiançailles, elle avait besoin de se rassurer.
C'était un étrange artéfact laissé par les visiteuses, il y a quelques années déjà. Dans le vestibule, elle avait été affairée à installer des lits pour accueillir les invitées surprises. Elles étaient reçus dans les appartements des femmes, séparés des hommes.
C'était durant ces jours, qu'elle eut droit de converser avec Xena. Cela faisait trois ans. Mais la guerrière lui offrit cet artefact. Gabrielle avait même affirmé qu'il avait un pouvoir particulier. Il se révélerait qu'en temps voulu. Lorsque la destinée sera en route.
La jeune fille l'avait prise et le gardait serré contre son coeur, avec joie. Trois ans plus tard, Tarikesh serra à nouveau l'objet précieux sentimentalement à ses yeux. Mais avec une tristesse profonde cette fois ci.
Tu es sensé être particulier. Je sais que j'étais encore qu'une enfant, et qu'on a pu me dire cela pour enchanter mon imagination. Mais comme j'aimerai que tu ne sois pas qu'une légende.
Jusqu'à présent Tarikesh évitait de porter sur elle l'objet. Mais elle s'attela à la confection d'un cordon pour le porter sur elle. Car dorénavant, elle devait quitter les siens pour fonder une famille. Elle ne se sentait ni prête ni faite à cette vie là. Pourtant la société et son père, en avait décidé autrement. Elle n'était pas la seule fille à vivre une pareille situation. Pourtant, elle était un esprit vagabond qui ne voulait pas se discipliner à l'éducation dont elle était soumise. Son jeune âge, et son statut auprès de ses parents ainsi que le respect qu'elle porta aux dieux et déesses, l'empêcha de se rebeller.
Elle n'était pas une fille de Sarte! Elle n'avait pas appris à manier une arme, ni même à devenir robuste physiquement. Et son coeur encore jeune était fragile et tanguait sur les flots de son destin choisi par les autres pour le patrimoine familiale. Elle n'était qu'une marchandise qu'on échangeait pour s'enrichir et garder son statut social. Elle enviait quelques unes des esclaves et des femmes pauvres qui sortaient un peu, toujours en rapport à la maison.
Au contact de la peau, l'artefact émettait une certaine énergie. Des picotements se firent sentir au creux de la poitrine de Tarikesh. La jeune femme ne s'y attarda pas trop. Elle pensait que cela était dû au simple fait de le porter. Elle releva le haut de son vêtement, et cacha ainsi son bijoux.
Elle entendit des pas venir de l'aile gauche. Elle referma son coffre, et quitta sa chambre par le couloir de droite. Elle n'était pas vraiment désireuse de s'expliquer avec sa mère ou une autre femme. Afin, de ne pas trop attirer l'attention sur elle, elle se décida à aller faire de la farine et du pain.
Elle se posa devant le mortier disposé sur l'hypholmion, elle le remplit de grains de blé. Et à l'aide de pilon qu'elle tenait fermement, elle battait le grain dans un rythme saccadé. Une fois les grains brisés, elle passait les morceaux au crible, afin de les trier et de les répartir suivant leur grosseur. Mélangée d’une certaine quantité de levain, elle arrosait la farine d’eau salée et formait ainsi une pâte.
Elle avait accomplit se travail en ayant l'esprit ailleurs. Alors qu'elle pensait que ses rêves étaient morts, elle se vit vêtue d'un vêtement similaire à celui de la princesse guerrière. Elle était chevauchant un destrier noir. Autour d'elle, se défilaient différentes scènes merveilleuses et effrayantes à la fois. L'aventure était à chaque croisement, derrière chaque arbre, au dessus de chaque nuage. Les heures passèrent.
Elle se leva automatiquement et se dirigea vers le pétrin fabriqué en terre cuite. Son corps était un automate. Son esprit était voyageur. Pourtant de ses mains elle pressa la pâte, dans une cadence et en transe.
Son esprit sentait les odeurs, son coeur ressentait des peurs encore inconnues. Tarikesh vivait sans chercher à comprendre les visions qui s'offraient à elle. Quand soudainement, une silhouette masculine se dessina dans le brouillard et se mit à parler d'une voix profonde inspirant respect et dévotion :
Appelle La Princesse Guerrière, Tarikesh! Tu dois me rejoindre ! Cela fait trois ans que je t'attends!
Tarikesh!
La jeune femme qui n'était pas elle même, sursauta. Son regard pourtant ouvert, semblait s'ouvrir à nouveau. Elle regarda autour d'elle. Elle vit la pâte plus que pétrit.
Elle se tourna face à la personne qui l'avait sorti de sa transe. Elle vit sa mère à côté d'elle. Cette dernière avait le visage pâle.
Que t'arrive-t'il ma fille? Te sens tu bien?
La jeune fille était incapable de lui expliquer. Et d'ailleurs elle ne put qu'ouvrir la bouche. Et aucun son ne voulait sortir. Son esprit était encore vaporeux. Elle sentit ses pieds ne plus la retenir. Le pétrin semblait se tordre. Puis elle fut dans les bras de sa mère inconsciente.
- LabulleReine des Amazones
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Localisation : avec ma chatounette
Subber/Shipper : Subber forever
Re: Un destin contesté !
Mar 16 Nov - 18:19
Super fic j'attends la suite.
Dis-moi tu vas poster tout les joirs une partie?
Pitié dis-moi oui
Le seule problème que je peux dire c'est que c'est écrit petit ou sinon c'est moi qui est mal aux yeux pour me concentrer pour lire je ne sais pas.
Dis-moi tu vas poster tout les joirs une partie?
Pitié dis-moi oui
Le seule problème que je peux dire c'est que c'est écrit petit ou sinon c'est moi qui est mal aux yeux pour me concentrer pour lire je ne sais pas.
- XélorePrincesse Guerrière
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Subber/Shipper : Il pleut, il mouille c'est la...Hum c'était pas la question...Subber
Re: Un destin contesté !
Mar 16 Nov - 18:22
Exellente fic !!
J'attend la suite avec impatience et stp tu peux grossir les lettres car des fois je me trompais de ligne !
J'attend la suite avec impatience et stp tu peux grossir les lettres car des fois je me trompais de ligne !
- Mimi77Roi des Voleurs
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Subber/Shipper : subber
Re: Un destin contesté !
Mar 16 Nov - 20:05
Excellente fiction j'attends la suite avec impatience!!
- TarikeshTavernier de Thessalie
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Le messager des dieux!
Mar 16 Nov - 23:01
Tarikesh était allongée sur un klinês en bois, contre un mur froid. Elle entendait vaguement des voix. Il y avait des hommes et des femmes. Elle pensait être folle. Car il était interdit qu'il y ait ce mélange de personnes et de statut. Elle sentit une main prendre un tissus humide de son front pour en déposer un autre plus frais. Elle réussit à ouvrir les yeux. Elle tourna la tête dans tous les sens en prenant le temps de dévisager chaque personne présente. Elle vit son père et sa mère aux visages ternes.
La jeune fille comprit alors qu'elle se trouvait dans l'andrôn, la pièce suscitant les soins et lieu où les fêtes se faisaient. Seule endroit où les hommes étrangers avaient accès. Elle sentit sa bouche pâteuse. A peine venait elle de bouger les lèvres que sa nourrice, posée à sa gauche, lui apporta un vers de vin coupé avec de l'eau.
Ce n'était pas la meilleure boisson. Mais au bout de quelques minutes, elle se sentit suffisamment en forme, pour parler :
Que m'est il arrivé?
A cette question un homme avec une grande tunique s'approcha de la convalescente :
D'où vient cet objet?
Tarikesh ne savait pas trop de quoi il parlait. Mais lorsqu'elle tourna sa tête où toutes les mèches de ses cheveux couleur nuit étalées formaient une auréole noire, elle aperçu son artefact. Il tenait ce bijoux sacré à son coeur. Il avait une forme étrange.
On pouvait voir deux créatures mi hommes et mi chevaux avec pour l'un un bouclier et une épée et pour l'autre une lance et un casque. Ils semblaient lutter l'un contre l'autre en se cabrant légèrement. Se trouvait entre les deux guerriers une pierre de cristal qui arborait différentes couleurs lorsque Tarikesh la portait. Cette fois-ci, il y avait un épais nuage sombre. La jeune adolescente cru voir une chouette ou même un cerf.
Je t'ai posé une question! Où as tu trouvé ce bijoux?
Tarikesh était à la fois vexée et humiliée d'avoir perdu son secret. Elle resta silencieuse en toisant le regard de l'homme. Il avait une stature impressionnante. Même si elle était allongée, elle le vit plus haut que son père qui lui même était grand. Le silence qui s'était imposé dans la pièce fit trembler Tarikesh. Elle ignorait pourquoi mais son intuition lui dicta un danger et de rester prudente :
C'est une étrangère qui me l'a offerte. Elle m'a récompensé d'avoir prit soin d'elle et de sa compagne.
L'homme avec des mouvements sur et lents ramena le bijoux vers son nez et le scruta du cordon au pendentif. Tarikesh le vit avec un regard sombre. Mais elle n'arrivait pas à voir la couleur de la peau ni des yeux du visage. Il était drapé de la tête au pied. Sa main était enveloppée d'un gant de cuir. Un cuir que Tarikesh trouvait étrange. Cet homme suscitait assez de crainte par sa seule présence. Et Tarikesh encore un peu affaiblie sentait naître en elle un sentiment profond et violent.
Elle crut voir un sourire se dessiner dans l'ombre masquant le visage de l'étranger :
Tant de révoltes en ton coeur! Cela me rappelle une autre jeune fille, devenue femme et souveraine dans son art!
Il se tut. Il cessa son observation de l'artefact et s'avança vers la jeune fille.
Que vois tu sur ce médaillon?
Tarikesh avec un regard interrogateur, scruta à son tour le pendentif pendouillant devant ses yeux maintenant. L'homme s'était avancé vers elle comme si il glissait plutôt qu'il marchait. Normalement, il aurait dû provoquer du bruit à chaque pas. Car le sol était fait de galets. Mais la jeune fille ne s'en préoccupa pas, contrairement aux convives qui étouffaient des stupéfactions.
Je vois des centaures armés qui combattent l'un contre l'autre.
L'étranger semblait satisfait car il inclina de la tête.
Précise !
Tarikesh plissa les paupières. Car elle se demandait un court instant ce que voulait savoir l'homme. Elle aurait aimé le rejeter. Quelque chose en elle, voulait qu'elle le pousse, qu'elle le jete dehors. Mais son éducation était d'obéir aux hommes sans broncher. Et comme son père n'avait pas soulevé une seule réclamation, elle su qu'elle devait répondre sagement aux questions de cet être antipathique.
Un des centaure porte un casque et une lance, pendant que l'autre est armé d'une épée et d'un bouclier.
Bien! Sais tu ce qu'est cet objet?
Tarikesh souleva insolemment ses épaules:
Bien sûr! Xena et Gabrielle m'ont dit que c'était un artéfact et qu'il agirait lorsque la destinée serait en route.
L'homme resta un instant sans dire un mot. Il la scrutait tellement qu'elle se sentit insultée et dénuée. Il se pencha un peu plus vers elle, et lui demanda de se redresser. Elle s'assit tout en ce demandant ce qu'il lui voulait espérant que ses parents interviennent pour cesser cette mascarade. Il se pencha encore plus et lui remis son bijoux.
La proximité de cet homme avec elle, du contact des gants froids et du souffle de l'être, provoqua chez elle des complexités et des émois.
Ne perds jamais cet artefact.
Du côté des parents, il y avait du mouvement comme un profond soulagement. Mais l'homme se redressa de toute sa hauteur et d'une main levée imposa le calme et le silence.
Je pensais que tu l'avais volé. Car je me souviens l'avoir donnée à la princesse Guerrière. J'ai scruté ton âme. Je n'y vois aucun mensonge. Mais quelles rouages et quelles violences dans cet esprit rebelle et bafoué.
C'est à cet instant que son père s'approcha du pied du lit, et demanda d'une voix douce :
Alors, ma fille n'est pas responsable d'une aucune faute ou malversation ?
Non, citoyen! Tu as une fille docile et pure! En doutais tu?
Le père de Tarikesh un homme châtains tournait la tête négativement, légèrement. Puis il demanda à nouveau comme pour se rassurer :
Vous dites que son esprit est rebelle. Est ce que cela va mettre en défaut ses fiançailles?Vous comprenez...je n'ai aucun fils...pour le patrimoine...pour la destinée de ma fille et de notre famille...Il faut qu'elle accomplisse sa tâche.
L'homme se déplaça doucement s'éloignant de Tarikesh qui avait posée ses mains sur le bijoux.
Tu ne comprends pas, Tarikesh? Vous non plus! Dit il en pointant le père de la main ouverte au sol.
Seuls des mouvements de têtes et des bouches bées répondaient à l'imposant personnage.
Qu'importe! Il faut bien que la destinée s'accomplisse. Quel est l'époux à qui doit être offerte ta fille, citoyen?
L'homme hésita un moment puis répondit :
Mon frère!
Annule le mariage!
L'ordre de l'inconnu résonna dans tous les murs. Même Tarikesh se leva de son lit. Toutes les personnes restaient pétrifiées face à ce couperet.
Comment Mon Seigneur?
Tu le sais très bien.
Vous ne comprenez pas?
L'homme dit :
Il vous faut bien un fils pour que votre famille et votre patrimoine reste dans la famille?
Bien sur! Mais les dieux me l'ont refusé.
Que sais tu des dieux? Petit mortel! Fit d'une voix puissante l'étranger.
Chez l'une de tes courtisanes tu trouveras ton fils. Avant que je ne parte! Prépare ta fille! Qu'elle soit prête! Va au temple! Et attends les ordres!
Sans plus de cérémonie, l'homme disparu en quittant la pièce. Après son passage, chacun restait encore suspendu aux paroles de ce géant.
Tarikesh serrant toujours son pendentif avala sa salive avec difficulté.
Elle ne voulait pas se marier , mais se demandait ce qui venait de lui arriver. Mais ce n'était sans compter sur la réaction de ses parents. Tous les étrangers quittèrent la pièce au fur et à mesure. Dès qu'il ne restait que le père, la mère et la fille aînée, alors ce qui semblait le début d'un cauchemar commença.
Son père la renia et lui infligea des flagellations. Sa mère la traita de tous les noms. Pour eux, elle avait été une honte et une fille qui était responsable de toute cette humiliation. D'après les sermons, et les reproches, la mère de Tarikesh savait pour l'enfant illégitime. Ensuite, le père parla de dette dû à son oncle. Le corps de la jeune fille fut recouvert de trace de fouet, et de coups. Elle dû aussi jeûner et dormir comme les esclaves parterre mais plus dans sa chambre. Pour seul affaire, elle portait sa tunique blanche, et un châle violet.
La soirée se passa sous les larmes et l’incompréhension. Elle n'arrêtait pas d'entendre les paroles de l'homme. Il avait paru agressif au départ. Il s'était radouci au nom de princesse guerrière. Ensuite, il donna ordre à son père de la mener dans un temple.
Il était un prêtre. Peut être!
Il lui avait parlé de cet artéfact qui devait agir lorsque sa destinée était en route. Elle le regarda et fixa les centaures et les armes. Puis la couleur du cristal était sombre. Le nuage avait disparue. Et la luminosité aussi. Comme si la pierre répondait à ses émotions.
Puis soudain! Elle comprit!
Les centaures et leurs armes étaient des symboles de deux dieux : Arès et Hadès. Le dieu de la guerre était représenté par les armes. Et le dieu des enfers et des morts par les centaures. Mais ...La chouette et le cerf que le cristal avait fait apparaître dans les vapeurs noires étaient les symboles d'Athéna déesse de la guerre, et Artémis déesse de la chasse.
Ainsi, ce géant n'était qu'un messager des dieux. Et lequel était à l'origine de cet artefact et dans quel but? Pourquoi la demander elle? Pourquoi Xena lui avait donné ce bijoux?
La jeune fille comprit alors qu'elle se trouvait dans l'andrôn, la pièce suscitant les soins et lieu où les fêtes se faisaient. Seule endroit où les hommes étrangers avaient accès. Elle sentit sa bouche pâteuse. A peine venait elle de bouger les lèvres que sa nourrice, posée à sa gauche, lui apporta un vers de vin coupé avec de l'eau.
Ce n'était pas la meilleure boisson. Mais au bout de quelques minutes, elle se sentit suffisamment en forme, pour parler :
Que m'est il arrivé?
A cette question un homme avec une grande tunique s'approcha de la convalescente :
D'où vient cet objet?
Tarikesh ne savait pas trop de quoi il parlait. Mais lorsqu'elle tourna sa tête où toutes les mèches de ses cheveux couleur nuit étalées formaient une auréole noire, elle aperçu son artefact. Il tenait ce bijoux sacré à son coeur. Il avait une forme étrange.
On pouvait voir deux créatures mi hommes et mi chevaux avec pour l'un un bouclier et une épée et pour l'autre une lance et un casque. Ils semblaient lutter l'un contre l'autre en se cabrant légèrement. Se trouvait entre les deux guerriers une pierre de cristal qui arborait différentes couleurs lorsque Tarikesh la portait. Cette fois-ci, il y avait un épais nuage sombre. La jeune adolescente cru voir une chouette ou même un cerf.
Je t'ai posé une question! Où as tu trouvé ce bijoux?
Tarikesh était à la fois vexée et humiliée d'avoir perdu son secret. Elle resta silencieuse en toisant le regard de l'homme. Il avait une stature impressionnante. Même si elle était allongée, elle le vit plus haut que son père qui lui même était grand. Le silence qui s'était imposé dans la pièce fit trembler Tarikesh. Elle ignorait pourquoi mais son intuition lui dicta un danger et de rester prudente :
C'est une étrangère qui me l'a offerte. Elle m'a récompensé d'avoir prit soin d'elle et de sa compagne.
L'homme avec des mouvements sur et lents ramena le bijoux vers son nez et le scruta du cordon au pendentif. Tarikesh le vit avec un regard sombre. Mais elle n'arrivait pas à voir la couleur de la peau ni des yeux du visage. Il était drapé de la tête au pied. Sa main était enveloppée d'un gant de cuir. Un cuir que Tarikesh trouvait étrange. Cet homme suscitait assez de crainte par sa seule présence. Et Tarikesh encore un peu affaiblie sentait naître en elle un sentiment profond et violent.
Elle crut voir un sourire se dessiner dans l'ombre masquant le visage de l'étranger :
Tant de révoltes en ton coeur! Cela me rappelle une autre jeune fille, devenue femme et souveraine dans son art!
Il se tut. Il cessa son observation de l'artefact et s'avança vers la jeune fille.
Que vois tu sur ce médaillon?
Tarikesh avec un regard interrogateur, scruta à son tour le pendentif pendouillant devant ses yeux maintenant. L'homme s'était avancé vers elle comme si il glissait plutôt qu'il marchait. Normalement, il aurait dû provoquer du bruit à chaque pas. Car le sol était fait de galets. Mais la jeune fille ne s'en préoccupa pas, contrairement aux convives qui étouffaient des stupéfactions.
Je vois des centaures armés qui combattent l'un contre l'autre.
L'étranger semblait satisfait car il inclina de la tête.
Précise !
Tarikesh plissa les paupières. Car elle se demandait un court instant ce que voulait savoir l'homme. Elle aurait aimé le rejeter. Quelque chose en elle, voulait qu'elle le pousse, qu'elle le jete dehors. Mais son éducation était d'obéir aux hommes sans broncher. Et comme son père n'avait pas soulevé une seule réclamation, elle su qu'elle devait répondre sagement aux questions de cet être antipathique.
Un des centaure porte un casque et une lance, pendant que l'autre est armé d'une épée et d'un bouclier.
Bien! Sais tu ce qu'est cet objet?
Tarikesh souleva insolemment ses épaules:
Bien sûr! Xena et Gabrielle m'ont dit que c'était un artéfact et qu'il agirait lorsque la destinée serait en route.
L'homme resta un instant sans dire un mot. Il la scrutait tellement qu'elle se sentit insultée et dénuée. Il se pencha un peu plus vers elle, et lui demanda de se redresser. Elle s'assit tout en ce demandant ce qu'il lui voulait espérant que ses parents interviennent pour cesser cette mascarade. Il se pencha encore plus et lui remis son bijoux.
La proximité de cet homme avec elle, du contact des gants froids et du souffle de l'être, provoqua chez elle des complexités et des émois.
Ne perds jamais cet artefact.
Du côté des parents, il y avait du mouvement comme un profond soulagement. Mais l'homme se redressa de toute sa hauteur et d'une main levée imposa le calme et le silence.
Je pensais que tu l'avais volé. Car je me souviens l'avoir donnée à la princesse Guerrière. J'ai scruté ton âme. Je n'y vois aucun mensonge. Mais quelles rouages et quelles violences dans cet esprit rebelle et bafoué.
C'est à cet instant que son père s'approcha du pied du lit, et demanda d'une voix douce :
Alors, ma fille n'est pas responsable d'une aucune faute ou malversation ?
Non, citoyen! Tu as une fille docile et pure! En doutais tu?
Le père de Tarikesh un homme châtains tournait la tête négativement, légèrement. Puis il demanda à nouveau comme pour se rassurer :
Vous dites que son esprit est rebelle. Est ce que cela va mettre en défaut ses fiançailles?Vous comprenez...je n'ai aucun fils...pour le patrimoine...pour la destinée de ma fille et de notre famille...Il faut qu'elle accomplisse sa tâche.
L'homme se déplaça doucement s'éloignant de Tarikesh qui avait posée ses mains sur le bijoux.
Tu ne comprends pas, Tarikesh? Vous non plus! Dit il en pointant le père de la main ouverte au sol.
Seuls des mouvements de têtes et des bouches bées répondaient à l'imposant personnage.
Qu'importe! Il faut bien que la destinée s'accomplisse. Quel est l'époux à qui doit être offerte ta fille, citoyen?
L'homme hésita un moment puis répondit :
Mon frère!
Annule le mariage!
L'ordre de l'inconnu résonna dans tous les murs. Même Tarikesh se leva de son lit. Toutes les personnes restaient pétrifiées face à ce couperet.
Comment Mon Seigneur?
Tu le sais très bien.
Vous ne comprenez pas?
L'homme dit :
Il vous faut bien un fils pour que votre famille et votre patrimoine reste dans la famille?
Bien sur! Mais les dieux me l'ont refusé.
Que sais tu des dieux? Petit mortel! Fit d'une voix puissante l'étranger.
Chez l'une de tes courtisanes tu trouveras ton fils. Avant que je ne parte! Prépare ta fille! Qu'elle soit prête! Va au temple! Et attends les ordres!
Sans plus de cérémonie, l'homme disparu en quittant la pièce. Après son passage, chacun restait encore suspendu aux paroles de ce géant.
Tarikesh serrant toujours son pendentif avala sa salive avec difficulté.
Elle ne voulait pas se marier , mais se demandait ce qui venait de lui arriver. Mais ce n'était sans compter sur la réaction de ses parents. Tous les étrangers quittèrent la pièce au fur et à mesure. Dès qu'il ne restait que le père, la mère et la fille aînée, alors ce qui semblait le début d'un cauchemar commença.
Son père la renia et lui infligea des flagellations. Sa mère la traita de tous les noms. Pour eux, elle avait été une honte et une fille qui était responsable de toute cette humiliation. D'après les sermons, et les reproches, la mère de Tarikesh savait pour l'enfant illégitime. Ensuite, le père parla de dette dû à son oncle. Le corps de la jeune fille fut recouvert de trace de fouet, et de coups. Elle dû aussi jeûner et dormir comme les esclaves parterre mais plus dans sa chambre. Pour seul affaire, elle portait sa tunique blanche, et un châle violet.
La soirée se passa sous les larmes et l’incompréhension. Elle n'arrêtait pas d'entendre les paroles de l'homme. Il avait paru agressif au départ. Il s'était radouci au nom de princesse guerrière. Ensuite, il donna ordre à son père de la mener dans un temple.
Il était un prêtre. Peut être!
Il lui avait parlé de cet artéfact qui devait agir lorsque sa destinée était en route. Elle le regarda et fixa les centaures et les armes. Puis la couleur du cristal était sombre. Le nuage avait disparue. Et la luminosité aussi. Comme si la pierre répondait à ses émotions.
Puis soudain! Elle comprit!
Les centaures et leurs armes étaient des symboles de deux dieux : Arès et Hadès. Le dieu de la guerre était représenté par les armes. Et le dieu des enfers et des morts par les centaures. Mais ...La chouette et le cerf que le cristal avait fait apparaître dans les vapeurs noires étaient les symboles d'Athéna déesse de la guerre, et Artémis déesse de la chasse.
Ainsi, ce géant n'était qu'un messager des dieux. Et lequel était à l'origine de cet artefact et dans quel but? Pourquoi la demander elle? Pourquoi Xena lui avait donné ce bijoux?
- XélorePrincesse Guerrière
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Re: Un destin contesté !
Mer 17 Nov - 14:07
Très bien cette histoire !!! bravo et merci d'avoir mit plus grand
- TarikeshTavernier de Thessalie
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Re: Un destin contesté !
Jeu 18 Nov - 0:08
La nuit à même les galets de la salle de réception : cette même pièce, où la jeune fille de 15 ans vit sa vie devenir complètement floue et intense;fut la pire de toute. Elle n'avait pas cessé de penser à sa journée passée et celle à venir. Et lorsqu'elle s'assoupissait, elle se sentait tomber dans un profond vide. Une fois projeté dans ce précipice onirique, elle se sentait voyager hors de son corps. Et à chaque fois, elle était consciente de son corps endormi. Elle s’efforça pourtant à bouger ses membres pour se réveiller, en vain. Seul le râle d'un esclave dormant dans la même pièce, et les chats voleurs réussirent à lui redonner le contrôle de son corps.
Et c'est dans un de ces tourments, qu'elle reçu un coup de pied dans les côtes qui la réveilla. Quand elle ouvrit les yeux, elle vit que le jour ne s'était pas levé. Son père un homme à bel allure avait un regard dure. Elle ne lui avait jamais connu ce regard la concernant personnellement.
Elle était devenu un boulet.
Tarikesh se leva et sentit la douleur des courbatures, et son dos meurtri. Les traces des coups reçus la veille la faisait souffrir. Mais son père l'attendait à l'entrée, et c'est toujours avec un regard dure et distant qu'il fit comprendre à sa fille qu'il était temps de partir.
Tarikesh habillée de sa tunique blanche et d'un long foulard s'entourait la tête du tissus violet. Elle cacha les cheveux et pratiquement tout son visage. La nuit était fraiche. Son estomac qui n'avait rien mangé depuis la veille grognait de faim. Son père ne sourcilla pas. Et comme si ce détail n'était pas important, il s'installa assis sur le devant de la charrette. La fille brune regarda les deux chevaux qui étaient attelés. Elle cru voir une sorte de vision. Deux corps d'hommes se trouvaient à la place de la tête des équidés. Elle secoua la tête et s'installa à l'arrière, là où les marchandises étaient entassées pour le marché paternel. Le père fit claquer le fouet et les chevaux obéirent.
Tout le trajet fut silencieux. Tarikesh avait au moins la joie malgré le froid de la nuit, de découvrir les rues qu'elle n'avait jamais vu. Elle était comme beaucoup de femmes et de filles citoyennes recluses par les lois et les principes patriarcaux dans le foyer qu'elle avait le devoir de gérer et d'entretenir.
A chaque fois qu'elle partait aux fêtes religieuses seules fois où les femmes pouvaient sortir de chez elles et croiser des hommes étrangers à la famille, elle était comme ce soir emmitouflée jusqu'à la tête. En y réfléchissant, Tarikesh avait pris conscience d'une différence avec elle plutôt qu'avec ses jeunes soeurs. Elle plus que les autres, il lui était interdit par son père de croiser le regard d'un homme et de montrer son visage. Maintenant, qu'elle voyait ce détail comme une révélation, une question se posa. Pourquoi?
Elle ne trouvait pas la réponse. Et c'est dans ses interrogations que la charrette s'arrêta. Les chevaux bénirent. Tarikesh tourna son visage vers son père. Celui-ci lui tourna toujours le dos. Il ne dit rien. Elle ignorait ce qui obligeait son père de repartir. Elle osa regarder autour d'elle.
Étrangement, elle ne vit plus de ville. Elle découvrit la forêt. Elle avait dû s'endormir car elle ne se souvenait pas avoir quitté la ville. Elle se croyait encore à Athène, et en quelques secondes elle se trouvait dans un lieu sombre.
Soudain elle entendit un bruit sur sa droite. Il y avait des pas qui s'approchèrent. Elle se redressa légèrement et toucha son père timidement :
Père! Qu'est ce que c'est?
Ton futur tuteur!
Tarikesh n'insista pas. Elle attendit de mieux voir ce qui s'approchait. Serait ce l'homme mystérieux?
Trois ombres encapuchonnées et habillées de la tête au pied du même tissus que la capuche, se trouvait à un mètre à peine de la charrette. L'une d'elle était plus grande que les autres. Malgré la nuit et l'ombre à travers l'obscurité, il semblait à Tarikesh que le plus grand des trois la regardait avec un regard profond. Elle crut même pouvoir voir les traits du visages. Pas au point d'en faire un dessin, mais suffisamment pour distinguer l'arrête du nez et les yeux.
Elle l'avait reconnu et pour confirmé sa déduction, il prit la parole :
Tarikesh! Je me demande pourquoi tu caches ton si joli visage. Il fait nuit et tu ne verras aucun étranger trainer dans les rues d'Athène et encore moins dans ces lieux. N'aies pas hontes de ton regard d'un jaune profond ni de ton visage fin. Ta chevelure de la couleur des ténèbres est peu commune. On y voit des reflets bleus. Descend de là! Et rejoins nous.
Tarikesh hésita. Elle se tourna vers son père qui était jusqu'à présent son tuteur, le chef de maison. Elle n'avait jamais reçu d'ordres venant d'autres personne que son paternel. Celui-ci pourtant n'avait pas bronché. Il était toujours dos à Tarikesh attendant que son rôle de passeur soit fini. La jeune fille avala sa salive. Sa gorge se noua.
Citoyen! Voici ta concubine et le fils que tu as eu avec elle. Je pense qu'ils ne seront pas de trop chez toi.
A ces mots, Tarikesh vit se tourner le dos de son parent. Mais elle ne reçu ni regard ni parole. Parcontre, elle découvrit un regard d'une brillance profonde. Elle se tourna en direction des trois ombres. Les plus petites découvrirent leurs visages. Son demi-frère était un beau jeune homme. Il avait les cheveux châtains de son père, et la raideur de sa mère. Il était un beau mélange de ses parents. La courtisane était une femme blonde et d'une beauté stupéfiante. Tarikesh comprit comment son père avait succombé à ses charmes.
Tarikesh descends!
La voix de l'étranger se fit plus ferme. C'était un ordre. Et la jeune fille comprit qu'elle n'avait plus l'approbation de son père. D'ailleurs ce soir, elle n'avait plus de parents. Elle le comprit. Sa mère n'était pas venu faire ses adieux, ni même ses soeurs, et son père ne lui adressa ni regard ni parole. Pourtant les deux jeunes gens ayant le même géniteur, se regardèrent. Et la femme posa une main sur l'épaule de Tarikesh :
Ton avenir sera meilleur que celui qui t'attendait dans ton foyer. Paroles d'une courtisane! Et fait confiance à cette personne, et tu contrôleras alors ta vie.
Le jeune garçon et la femme montèrent dans la charrette. La femme se trouvait à la place de Tarikesh et le jeune homme aux côtés de leur père. Dès que Tarikesh se trouvait en face de son nouveau tuteur, elle entendit le fouet claquer. Les chevaux se remirent en marche. Seuls les deux étrangers lui firent un signe de tête pour la saluer. Et de son père elle savait qu'elle avait déjà eu les adieux la veille.
Cela en fut trop. Une larme s'échappa de ses yeux.
Elle se reprit assez vite ! Elle se retourna face à l'ombre. Il leva une main comme pour montrer une direction dans la forêt. Tarikesh docile obéit. Elle emboita le pas et son tuteur la suivit de près :
Tu es encore vierge!
Tarikesh sentit son coeur rebondir dans sa poitrine. Elle posa ses mains sur son médaillon. Elle continua à avancer avec un pas de plus en plus rapide. Le plus effrayant c'est qu'elle sentait la présence de l'ombre derrière elle, mais ne l'entendait pas fouler l'herbe du sol. Toutes les questions s'accumulaient dans son esprit. C'était le chaos ! La femme lui avait dit de lui faire confiance. Mais elle se sentait en danger. Comment faire confiance à un homme ? Son père l'avait échangé pour un fils. Mais son destin sera le même : suivre un homme et lui être soumise. Que cela soit avec son oncle ou avec un autre, qu'est ce que cela changeait pour elle finalement? Elle qui se sentait encore jeune , malgré le fait qu'à son âge presque toutes les femmes se mariaient.
- XélorePrincesse Guerrière
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Re: Un destin contesté !
Jeu 18 Nov - 20:41
Je m'atache de plus en plus à ton histoire !! j'aime =)
- TarikeshTavernier de Thessalie
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Re: Un destin contesté !
Jeu 18 Nov - 23:17
Tarikesh se prenait les branches des arbres dans la figure. Elle titubait courant le plus loin possible de cette ombre qui la suivait toujours de près. Le visage était griffé. Ses vêtements étaient déchirés à cause de sa course folle. Il faisait noir. Et les bruits de la forêt en pleine nuit l'effrayèrent. Elle se demandait quand ce cauchemar, allait se terminer.
Lorsqu'elle chuta au sol, les pieds pris dans une racine. Les ronces et leurs épines rajoutaient des tâches pourpres sur le peu de tissus qui lui restait sur la peau. La jeune fille la tête brulante et souillée par la boue du sol, et le corps complètement en position de total soumission, se redressait lentement et difficilement avec ses bras meurtris.
L'ombre était derrière elle. Mais elle ne chercha pas à attraper la jeune fille ni même à l'aider à se relever. Pourtant il se mit à parler :
Enfin, nous y sommes!
Tarikesh légèrement redressée, leva la tête, et son regard se posa devant un feu de camps. Il y avait un cheval. Elle semblait le reconnaître.
D'ailleurs, le regard flou dû à la fatigue et à la faim distingua la silhouette de deux femmes.
Tarikesh! Ne crains pas ni ces femmes, ni moi-même! Tu t'es affolée comme une fille farouche. Qui me plait je l'avoue. Mais saches une chose! Il te faut être vierge pour le destin qui t'attend. Je suis comme l'a dit ton père, ton tuteur. Maintenant c'est à moi seul que tu dois obéissance, jusqu'à ce que tu sois prête.
La jeune fille vit une main toujours gantée d'un cuir noir, s'ouvrir devant elle. Tarikesh hésita un instant en posant avec timidité la sienne dedans. Son regard se tournait face au visage dissimulé de son tuteur. Il l'aida à se relever.
Retourne toi!
Tarikesh obéit sans comprendre pourquoi elle devait lui tourner une nouvelle fois le dos. Mais une fois qu'elle lui offrit sa vue dorsale, elle fut recouverte par le tissus sombre qui couvrait son tuteur. Alors qu'elle allait faire volte face, l'homme lui posa ses mains sur ses épaules :
Il n'est pas encore l'heure pour toi que tu me vois. Tu vas rejoindre ses femmes. Tu devras les suivre et les obéir jusqu'à ta prochaine destination. En leur montrant ton médaillon, elles comprendront.
Tarikesh eut le souffle coupé. Ce n'est pas que cet homme était un ami proche, mais elle lui avait trouvé des vertus et de l'attirance. Et aussi, le fait qu'il soit son nouveau tuteur et qu'il allait la quitter aussi vite qu'il l'avait « sauvée », l'effraya.
Tu trembles? Serait-il possible que tu te sois attachée si vite à moi? Ne crains rien! Je t'ai dis que j'étais ton tuteur dorénavant. N'oublies pas de me prier fort en tenant ton médaillon. Tes pensées me viendront. Comme un tuteur, je veillerais sur toi, autant pour ta protection que pour ton éducation.
Il se tut. Il se rapprocha de Tarikesh. Elle sentit le corps de l'homme contre son dos. Le souffle de ce dernier sur ses cheveux la troubla. Se contact et se rapprochement était déstabilisant et agréable.
Qui es tu? Comment pourrais je t'appeler?
Pendant qu'elle posait ses questions, l'ombre lui caressa les cheveux et les épaules, avec tendresse.
Le découvrir fait parti de ton apprentissage. Je te donne un ordre que tu devras respecter pendant que tu devras te débrouiller sans moi à tes côtés :
Restes vierge, jusqu'au jour de l'intronisation.
Ne te poses pas de question. Les réponses te seront données avec le travail. Va rejoindre ses femmes. Suis les ! Elles te mèneront dans un lieu méconnu des humains.
A la fin de sa phrase, l'homme recula. Un air frais s'installa dans le dos de la jeune femme. Celle-ci voulait ce retourner. Mais par obéissance et parce qu'elle essayait de comprendre ce qui lui arrivait, elle resta ainsi debout plantée regardant devant elle.
Puis soudain, elle sentit un vide. Et c'est à cet instant qu'elle se retourna. Derrière elle, il y avait une multitude de troncs. Tarikesh ne voyait plus l'ombre. De peur, elle tourna en rond sur ses pas. Sa tête cherchant en haut, en bas, près, loin. Elle fit un pas puis deux cherchant son tuteur.
Quand elle fut arrêté par une lame sous sa gorge. Elle s'arrêta net. Son regard glissa sur sa droite. Elle vit une femme. C'était une belle femme aux cheveux noirs comme elle. Tarikesh crut la reconnaître mais ne su lui donner un nom.
Qui es tu ?
Tarikesh était recouverte de haut jusqu'en bas de la tunique à capuche noir. L'ombre le lui avait donné. Tarikesh ne s'en souvenait plus. Elle était perdue, dans tous les sens du terme. Au point que son silence excéda la femme qui lui retira la capuche d'un coup. Son agresseur fut surpris en découvrant son visage :
Tu es encore une enfant?!
Tarikesh fit un pas en avant. Elle posa sa main sous sa poitrine. La douleur et l'incompréhension l'avait affaibli. Sa petite nuit et sa faim lui provoqua la fièvre. Les blessures sur son corps et le départ de son tuteur lui avait épuisée toute son énergie. La jeune fille sans contrôler ni son corps ni sa conscience, réussit à avancer jusqu'à la femme armée et à dire:
Pourquoi?
Puis elle s 'évanouit en tombant, dans les bras de son agresseur.
Tarikesh quand elle ouvrit les yeux, il faisait jour. Elle avait une couverture de laine lui recouvrant le corps. Elle était allongée à même le sol, en plein air. Elle vit la cime des arbres feuillus. Le spectacle de ces grands sages caressant les cieux l’intriguait et lui créa des émotions. Elle sentit une boule monter jusqu'à sa gorge. Le chant des oiseux et l'odeur d'un bon repas chaud l'aida à se sentir en forme et à se redresser sur son séant.
Elle tourna la tête très lentement, en découvrant cette forêt dans laquelle elle se trouvait. La nuit elle paraissait effrayante. Mais maintenant, le jour levé, cet endroit avait mille charmes et milles merveilles. La jeune fille n'en revenait pas. Puis elle entendit un hérissement. Et elle porta alors son attention vers l'animal. Elle se souvenait l'avoir aperçu avant de perdre son tuteur et sa conscience.
Ce cheval était beige. Il était familier.
Comment vas tu?
Tarikesh se retourna face à la voix. Une femme blonde aux cheveux longs la regardait. Elle était devant le feu s'occupant du repas. La jeune fille qui avait les yeux plus clair et l'esprit plus sain, écarquilla des yeux.
La femme blonde aux yeux bleus aperçu son émois et lui demanda tendrement :
Tu te sens mal? Tu as faim peut être. Prends un bon bol. Tu es si maigre que tu devrais reprendre des forces.
Alors, bien dormi? Fit une deuxième voix. Tarikesh se souvient vaguement l'avoir entendu mais plus agressive. C'était celle de son agresseur de cette nuit. La jeune fille aux cheveux noirs quand elle découvrit la femme brune se leva d'un bloc évitant de peu de renverser le bol de nourriture que la femme blonde lui tendait.
La deuxième plus grande et plus forte fronçait les sourcils en la voyant bondir. Elle sortit même son épée.
Gabrielle fais attention à toi! Dit-elle!
Xena arrêtes! Lui répondit Gabrielle.
En entendant les noms, la jeune fille se mit à rire puis à pleurer. D'un seul coup ses émotions et sa tristesse remontèrent. Elle fut prise pour une folle pendant un temps par les deux femmes. Tarikesh s'essuya les joues et avec le sourire aux lèvres dit :
Excusez moi! Je...Je ne voulais pas vous déranger. Je vous retrouve enfin! Merci, mon tuteur! Vous n'auriez pas pu trouver meilleurs guides que mes deux étrangères préférées.
Tarikesh voyait bien malgré ses émotions que les deux guerrières la regardaient toujours sans comprendre à la situation. Toutes les deux avaient un regard torve. Alors la jeune fille se présenta :
Je suis Tarikesh! La jeune fille a qui vous avez donné le talisman.
En disant cela elle sortit son médaillon de dessous sa tunique délabrée. Une fois qu'elle l'eut montré, Gabrielle et Xena furent à la fois soulagées et intriguées !
Que fais tu ici, dans cet état, Tarikesh? Demandèrent-elles en même temps.
Tarikesh les regarda un instant, et sentit une nouvelle vague de larmes monter et se déverser sur son visage griffé. Elle se plia à genoux et s'effondra enfin de toutes les douleurs, de toutes les incompréhensions de son âme. Gabrielle s'approcha d'elle, et la prit dans ses bras comme sa propre mère ne l'avait jamais fait. Tarikesh pleura comme une enfant de 15 ans qui avait de trop lourds secrets qui s'étaient entassés. Elle fut bercée et cette tendresse lui fit remonter toute son amertume. Un cœur meurtri s'exprima pour la première fois depuis son enfance.
Lorsqu'elle chuta au sol, les pieds pris dans une racine. Les ronces et leurs épines rajoutaient des tâches pourpres sur le peu de tissus qui lui restait sur la peau. La jeune fille la tête brulante et souillée par la boue du sol, et le corps complètement en position de total soumission, se redressait lentement et difficilement avec ses bras meurtris.
L'ombre était derrière elle. Mais elle ne chercha pas à attraper la jeune fille ni même à l'aider à se relever. Pourtant il se mit à parler :
Enfin, nous y sommes!
Tarikesh légèrement redressée, leva la tête, et son regard se posa devant un feu de camps. Il y avait un cheval. Elle semblait le reconnaître.
D'ailleurs, le regard flou dû à la fatigue et à la faim distingua la silhouette de deux femmes.
Tarikesh! Ne crains pas ni ces femmes, ni moi-même! Tu t'es affolée comme une fille farouche. Qui me plait je l'avoue. Mais saches une chose! Il te faut être vierge pour le destin qui t'attend. Je suis comme l'a dit ton père, ton tuteur. Maintenant c'est à moi seul que tu dois obéissance, jusqu'à ce que tu sois prête.
La jeune fille vit une main toujours gantée d'un cuir noir, s'ouvrir devant elle. Tarikesh hésita un instant en posant avec timidité la sienne dedans. Son regard se tournait face au visage dissimulé de son tuteur. Il l'aida à se relever.
Retourne toi!
Tarikesh obéit sans comprendre pourquoi elle devait lui tourner une nouvelle fois le dos. Mais une fois qu'elle lui offrit sa vue dorsale, elle fut recouverte par le tissus sombre qui couvrait son tuteur. Alors qu'elle allait faire volte face, l'homme lui posa ses mains sur ses épaules :
Il n'est pas encore l'heure pour toi que tu me vois. Tu vas rejoindre ses femmes. Tu devras les suivre et les obéir jusqu'à ta prochaine destination. En leur montrant ton médaillon, elles comprendront.
Tarikesh eut le souffle coupé. Ce n'est pas que cet homme était un ami proche, mais elle lui avait trouvé des vertus et de l'attirance. Et aussi, le fait qu'il soit son nouveau tuteur et qu'il allait la quitter aussi vite qu'il l'avait « sauvée », l'effraya.
Tu trembles? Serait-il possible que tu te sois attachée si vite à moi? Ne crains rien! Je t'ai dis que j'étais ton tuteur dorénavant. N'oublies pas de me prier fort en tenant ton médaillon. Tes pensées me viendront. Comme un tuteur, je veillerais sur toi, autant pour ta protection que pour ton éducation.
Il se tut. Il se rapprocha de Tarikesh. Elle sentit le corps de l'homme contre son dos. Le souffle de ce dernier sur ses cheveux la troubla. Se contact et se rapprochement était déstabilisant et agréable.
Qui es tu? Comment pourrais je t'appeler?
Pendant qu'elle posait ses questions, l'ombre lui caressa les cheveux et les épaules, avec tendresse.
Le découvrir fait parti de ton apprentissage. Je te donne un ordre que tu devras respecter pendant que tu devras te débrouiller sans moi à tes côtés :
Restes vierge, jusqu'au jour de l'intronisation.
Ne te poses pas de question. Les réponses te seront données avec le travail. Va rejoindre ses femmes. Suis les ! Elles te mèneront dans un lieu méconnu des humains.
A la fin de sa phrase, l'homme recula. Un air frais s'installa dans le dos de la jeune femme. Celle-ci voulait ce retourner. Mais par obéissance et parce qu'elle essayait de comprendre ce qui lui arrivait, elle resta ainsi debout plantée regardant devant elle.
Puis soudain, elle sentit un vide. Et c'est à cet instant qu'elle se retourna. Derrière elle, il y avait une multitude de troncs. Tarikesh ne voyait plus l'ombre. De peur, elle tourna en rond sur ses pas. Sa tête cherchant en haut, en bas, près, loin. Elle fit un pas puis deux cherchant son tuteur.
Quand elle fut arrêté par une lame sous sa gorge. Elle s'arrêta net. Son regard glissa sur sa droite. Elle vit une femme. C'était une belle femme aux cheveux noirs comme elle. Tarikesh crut la reconnaître mais ne su lui donner un nom.
Qui es tu ?
Tarikesh était recouverte de haut jusqu'en bas de la tunique à capuche noir. L'ombre le lui avait donné. Tarikesh ne s'en souvenait plus. Elle était perdue, dans tous les sens du terme. Au point que son silence excéda la femme qui lui retira la capuche d'un coup. Son agresseur fut surpris en découvrant son visage :
Tu es encore une enfant?!
Tarikesh fit un pas en avant. Elle posa sa main sous sa poitrine. La douleur et l'incompréhension l'avait affaibli. Sa petite nuit et sa faim lui provoqua la fièvre. Les blessures sur son corps et le départ de son tuteur lui avait épuisée toute son énergie. La jeune fille sans contrôler ni son corps ni sa conscience, réussit à avancer jusqu'à la femme armée et à dire:
Pourquoi?
Puis elle s 'évanouit en tombant, dans les bras de son agresseur.
Tarikesh quand elle ouvrit les yeux, il faisait jour. Elle avait une couverture de laine lui recouvrant le corps. Elle était allongée à même le sol, en plein air. Elle vit la cime des arbres feuillus. Le spectacle de ces grands sages caressant les cieux l’intriguait et lui créa des émotions. Elle sentit une boule monter jusqu'à sa gorge. Le chant des oiseux et l'odeur d'un bon repas chaud l'aida à se sentir en forme et à se redresser sur son séant.
Elle tourna la tête très lentement, en découvrant cette forêt dans laquelle elle se trouvait. La nuit elle paraissait effrayante. Mais maintenant, le jour levé, cet endroit avait mille charmes et milles merveilles. La jeune fille n'en revenait pas. Puis elle entendit un hérissement. Et elle porta alors son attention vers l'animal. Elle se souvenait l'avoir aperçu avant de perdre son tuteur et sa conscience.
Ce cheval était beige. Il était familier.
Comment vas tu?
Tarikesh se retourna face à la voix. Une femme blonde aux cheveux longs la regardait. Elle était devant le feu s'occupant du repas. La jeune fille qui avait les yeux plus clair et l'esprit plus sain, écarquilla des yeux.
La femme blonde aux yeux bleus aperçu son émois et lui demanda tendrement :
Tu te sens mal? Tu as faim peut être. Prends un bon bol. Tu es si maigre que tu devrais reprendre des forces.
Alors, bien dormi? Fit une deuxième voix. Tarikesh se souvient vaguement l'avoir entendu mais plus agressive. C'était celle de son agresseur de cette nuit. La jeune fille aux cheveux noirs quand elle découvrit la femme brune se leva d'un bloc évitant de peu de renverser le bol de nourriture que la femme blonde lui tendait.
La deuxième plus grande et plus forte fronçait les sourcils en la voyant bondir. Elle sortit même son épée.
Gabrielle fais attention à toi! Dit-elle!
Xena arrêtes! Lui répondit Gabrielle.
En entendant les noms, la jeune fille se mit à rire puis à pleurer. D'un seul coup ses émotions et sa tristesse remontèrent. Elle fut prise pour une folle pendant un temps par les deux femmes. Tarikesh s'essuya les joues et avec le sourire aux lèvres dit :
Excusez moi! Je...Je ne voulais pas vous déranger. Je vous retrouve enfin! Merci, mon tuteur! Vous n'auriez pas pu trouver meilleurs guides que mes deux étrangères préférées.
Tarikesh voyait bien malgré ses émotions que les deux guerrières la regardaient toujours sans comprendre à la situation. Toutes les deux avaient un regard torve. Alors la jeune fille se présenta :
Je suis Tarikesh! La jeune fille a qui vous avez donné le talisman.
En disant cela elle sortit son médaillon de dessous sa tunique délabrée. Une fois qu'elle l'eut montré, Gabrielle et Xena furent à la fois soulagées et intriguées !
Que fais tu ici, dans cet état, Tarikesh? Demandèrent-elles en même temps.
Tarikesh les regarda un instant, et sentit une nouvelle vague de larmes monter et se déverser sur son visage griffé. Elle se plia à genoux et s'effondra enfin de toutes les douleurs, de toutes les incompréhensions de son âme. Gabrielle s'approcha d'elle, et la prit dans ses bras comme sa propre mère ne l'avait jamais fait. Tarikesh pleura comme une enfant de 15 ans qui avait de trop lourds secrets qui s'étaient entassés. Elle fut bercée et cette tendresse lui fit remonter toute son amertume. Un cœur meurtri s'exprima pour la première fois depuis son enfance.
- KyoTavernier de Thessalie
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Re: Un destin contesté !
Ven 19 Nov - 0:22
Pas mal du tout ton histoire, j'aime beaucoup. J'attends la suite
- TarikeshTavernier de Thessalie
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Re: Un destin contesté !
Jeu 25 Nov - 21:09
Les pleurs et les consolations avaient pris un temps certain. Suffisamment pour que Tarikesh eut repris ses esprits et le contrôle de ses émotions. Les deux guerrières avaient attendu patiemment que le calme revienne. Le monde était cruel. Et la jeune fille s'était révélée. Elle avait raconté ce mariage, l'apparition de cet inconnu et l'échange de tuteur, la perte de sa famille, et la disparition de l'intrus, pour finir dans les bras de Gabrielle.
La jeune fille se leva finalement faisant les cents pas, et demanda aux femmes ce qu'elles savaient de cet étrange personnage et sur son talisman. Xena s'approcha d'elle et avec une certaine tendresse peu commune chez la guerrière de renom, lui répondit:
Ce talisman nous a été confié par un individu dont il te faudra découvrir son nom. Tu devras suivre des cours auprès des amazones. Pendant tout ce trajet nous devrons t'enseigner sur les dieux et tout ce que ta famille a négligé à t'apprendre.
Xena s'éloigna de deux pas et lui tourna le dos. Elle était étrangement tendue. Elle secoua la tête et poursuivit:
Il te faudra devenir forte. Il te sera demandé de te battre. Même si tu suis mon chemin, tu auras de nombreux envieux et ennemis. Mais surtout... Il te faudra affronter la plus terrible des expériences que ton destin t'a prévue.
La princesse guerrière était mystérieuse et inquiétante. Tarikesh osa l'interrompre :
Quelque chose que t'as dû affronter?
Xena resta silencieuse. Gabrielle la remplaça :
Il nous est interdit de te dire ce qui t'attend exactement. La plus part des choses que Xena t'annonce, sont dû à l'expérience. Mais ce que tu dois apprendre c'est d'abord qui tu es. Car tu n'ignores pas que notre passage dans ton domicile, soit dû programmé?!
Tarikesh était qu'une enfant de 12 ans quand elles étaient passées chez elle. Et maintenant elle découvrit que ce talisman lui était destiné. Les mots de son tuteur, et les paroles des guerrières rassemblèrent des pièces d'un puzzle qui en révéla un nouveau plus complexe où il manquait encore la totalité de l'image.
Xena s'avança vers son destrier beige. Elle vérifiait que tout était en place. Gabrielle lui jeta un œil. Cette scène n'échappa pas à la jeune fille. Elle sentait un malaise :
Je comprends que vous étiez venues à la demande de mon tueur. Mais... pourquoi?
Gabrielle lui entoura les épaules de son bras en la poussant légèrement afin qu'elles se mettent en marche :
Ton Talisman répondra à toutes tes questions! Tu verras ! Comprends que nous ne sommes pas enchantées de mener une jeune fille à porter une arme.
Tarikesh malgré le sens des mots ne comprenait pas le sens même des intentions et de ce qui l'attendait. Pourtant elle n'avait pas le choix.
Mon tuteur m'a ordonné de vous suivre. Alors je n'ai pas le choix que de vous faire confiance.
Xéna qui chevauchait son animal la regardait de haut. Elle avait une moue dépité en retroussant ses lèvres. Elle montrait ses dents tel un fauve. Tarikesh souleva un sourcil. Xena avec son talon tapa légèrement contre le flan de l'animal. L'équidé s'élança. La guerrière désirait prendre un peu de distance. Gabrielle avec son bâton se mit à son tour en marche, tout en secouant la tête sur les côtés.
Viens Tarikesh! Tu dois maintenant nous suivre.
La jeune fille emboîta le pas. Mais s'arrêta un instant. Elle se retourna pour regarder le camps. Le feu était révélé par un tas d'herbe brûlé et la cendre du bois. Malgré tout, il n'y avait rien d'autre que des fougères, des ronces, des baies, des arbres feuillus. Elle voyait des ombres projetées par la forêt dense, à cause du soleil. Le ciel était un diamant doré aux rayons chatoyants. Malgré les rongeurs et les oiseaux dans les branches, où que Tarikesh porta son regard, elle ne le vit pas.
Dépêches toi! Lui dit Gabrielle en lui tirant légèrement le bras.
Tarikesh lui obéit avec une tristesse méconnue. Cet inconnu semblait porter des craintes que les guerrières cachaient. Pourtant, la jeune fille se sentait hantée par ce sentiment né la nuit dernière à l'instant même où elle sentit les mains et le corps de son tuteur collé au sien. Son coeur avait bondi. Sa peur était différente que lorsque son père venait la punir lorsqu'elle était une mauvaise fille esclave, ou quand son oncle paternel la regardait avec des yeux vicieux et envieux.
La marche était longue. Le silence était roi. Gabrielle entre deux femmes au mutisme fier se sentait étrangère. Elle jeta un regard sur son amie, puis sur Tarikesh. Toutes les deux avaient un regard et un visage taciturne et fermé. La barde ne se sentit pas à l'aise, et connaissant sa partenaire, préféra rompre ce malaise en ouvrant la parole avec Tarikesh :
Tu es bien d’Athènes?
Tarikesh sortit de ses pensées pour lui poser un regard d’incompréhension. Puis réalisa la bêtise dans la question :
Ben oui! Vous y avez même été nos invitées.
Gabrielle sourit et poursuivit dans son idée :
Comment ignores tu autant de choses de la vie et de ta ville?
Tarikesh la regarda encore plus étonnée :
Je suis une femme! Mon rôle est dans le foyer et de l'entretenir. Je dois tout faire pour que les hommes de la maison, et les étrangers s'y sentent bien.
Au devant, Xena fit marcher son animal plus vite tout en pestant :
Tsssiii. Quelle ânerie!
La jeune fille s'arrêta de marcher sans comprendre cette attitude. Elle observa la guerrière tracer un chemin entre les bois.
Excuse là! Elle ne comprend pas comment il est possible d'être aussi docile et obéissante. Son destin a comme le tien été bouleversé par l'intervention d'un dieu. De fille de maison, elle est devenue l'icône des femmes libres, et de la guerre!
Tarikesh se retourna cette fois ci face à la femme blonde :
Et toi alors?
Gabrielle avait un visage sombre le temps que ses souvenirs traversent son esprit. Puis elle reprit sa douceur naturelle :
Disons que je ne suis née dans une vie différente de la tienne, avec d'autres meurs et d'autres règles. Mais si je me permets de te poser cette question, c'est que tu n'en sais pas plus des dieux que ces femmes de la ville. De la Grèce, toute entière devrais je dire.
J'aurai espéré que ce talisman puisse te guider.
Tarikesh sortit le bijoux de dessous son vêtement sombre. Sa tunique étant déchirée, elle avait du faire avec le vêtement de son tuteur, une nouvelle toge. Elle avait réussi à coudre avec des aiguilles que Gabrielle lui avait prêté, une robe à capuche noire.
Les femmes lui avaient même fait un compliment face à son savoir faire que sa mère lui avait apprise par devoir.
Je ne l'ai pas toujours porté... Disons, qu'il m'était interdit d'avoir des bijoux. Je l'ai donc caché, dans l'espoir de me vêtir de son contact. .. Vu que j'allais devenir la maîtresse de mon foyer, je pouvais m'autoriser cette coquetterie..En réalité, votre passage avait créé en moi, un peu de rêve et d'espoir. Vous voir Xena et vous si libre..m'a fait envie.
Gabrielle qui s'était remise à marcher pour rattraper Xena, lui demanda :
Mais, vous devez pourtant aller aux fêtes religieuses. Comment n'as tu pas eu l'idée, de rentrer dans un temple pour que les dieux te guident.
Tarikesh serra la pierre dans sa main droite, pendant qu'elle suivait la barde :
Car il m'était interdit de me montrer aux étrangers. Je devais être invisible. Je m'en demande encore pourquoi.
Gabrielle souleva un sourcil et garda à son tour le silence. Trop soucieuse de ne pas provoquer un sacrilège en rompant ce soudain silence, Tarikesh l'imita.
Les deux femmes retrouvèrent Xéna qui s'était arrêtée. En s'approchant elle vit une prairie se présenter à ses yeux. Et au delà, un village aux maisons rondes et aux toits faits de pailles. Il y avait des champs à quelques dés autours des demeures. Même des animaux paitraient dans l'herbe. Xena descendit de son cheval et se tourna face à ses compagnes :
Nous allons nous arrêter ici. Il se peut que cela soit dangereux. Tarikesh ne fait aucune impudence. Il en va de la réussite de notre mission dont tu n'es pas concernée. Fais ce qu'on te dit et rien d'autre.
Tarikesh sentit l’adrénaline lui monter dans l'échine. Alors qu'elle devait se méfier et prendre en compte de l'avertissement et des ordres de Xena, la jeune fille se sentit excitée. Afin, de cacher ce sentiment, et respecter la guerrière, l'adolescente abaissa la tête en acquiesçant :
D'accord.
Gabrielle aussi était tendu et son regard aux aguets. Elle renchérit les conseils de Xena :
Le village n'est pas un danger en lui même. Mais il est prisonnier et tyrannisé, par un groupe d'hommes.
Xena regarda retroussa une nouvelle fois ses lèvres et cracha dédaigneusement ses quelques mots :
Non! Pas des hommes! On ignore même d'où ils viennent et qui ils sont.
Gabrielle la regarda avec un air de reproche ! Xena s'en aperçu et demanda avec étonnement :
Quoi encore ?
Gabrielle secoua négativement sa tête et répondit :
Tu penses qu'attiser sa peur et sa curiosité est la solution?
Xena toisa du regard ses deux compagnes s'attardant sur la jeune fille et se tourna face à Gabrielle :
Tu fais des histoires avec peu de choses, Gabby! Et il n'était pas prévu que je sois obligée de former une enfant. Non, mais! Tu crois que les dieux pensent à nous! Regardes là! Mieux vaut prévenir que de réparrer les bêtises d'une môme ignorante.
La jeune fille se leva finalement faisant les cents pas, et demanda aux femmes ce qu'elles savaient de cet étrange personnage et sur son talisman. Xena s'approcha d'elle et avec une certaine tendresse peu commune chez la guerrière de renom, lui répondit:
Ce talisman nous a été confié par un individu dont il te faudra découvrir son nom. Tu devras suivre des cours auprès des amazones. Pendant tout ce trajet nous devrons t'enseigner sur les dieux et tout ce que ta famille a négligé à t'apprendre.
Xena s'éloigna de deux pas et lui tourna le dos. Elle était étrangement tendue. Elle secoua la tête et poursuivit:
Il te faudra devenir forte. Il te sera demandé de te battre. Même si tu suis mon chemin, tu auras de nombreux envieux et ennemis. Mais surtout... Il te faudra affronter la plus terrible des expériences que ton destin t'a prévue.
La princesse guerrière était mystérieuse et inquiétante. Tarikesh osa l'interrompre :
Quelque chose que t'as dû affronter?
Xena resta silencieuse. Gabrielle la remplaça :
Il nous est interdit de te dire ce qui t'attend exactement. La plus part des choses que Xena t'annonce, sont dû à l'expérience. Mais ce que tu dois apprendre c'est d'abord qui tu es. Car tu n'ignores pas que notre passage dans ton domicile, soit dû programmé?!
Tarikesh était qu'une enfant de 12 ans quand elles étaient passées chez elle. Et maintenant elle découvrit que ce talisman lui était destiné. Les mots de son tuteur, et les paroles des guerrières rassemblèrent des pièces d'un puzzle qui en révéla un nouveau plus complexe où il manquait encore la totalité de l'image.
Xena s'avança vers son destrier beige. Elle vérifiait que tout était en place. Gabrielle lui jeta un œil. Cette scène n'échappa pas à la jeune fille. Elle sentait un malaise :
Je comprends que vous étiez venues à la demande de mon tueur. Mais... pourquoi?
Gabrielle lui entoura les épaules de son bras en la poussant légèrement afin qu'elles se mettent en marche :
Ton Talisman répondra à toutes tes questions! Tu verras ! Comprends que nous ne sommes pas enchantées de mener une jeune fille à porter une arme.
Tarikesh malgré le sens des mots ne comprenait pas le sens même des intentions et de ce qui l'attendait. Pourtant elle n'avait pas le choix.
Mon tuteur m'a ordonné de vous suivre. Alors je n'ai pas le choix que de vous faire confiance.
Xéna qui chevauchait son animal la regardait de haut. Elle avait une moue dépité en retroussant ses lèvres. Elle montrait ses dents tel un fauve. Tarikesh souleva un sourcil. Xena avec son talon tapa légèrement contre le flan de l'animal. L'équidé s'élança. La guerrière désirait prendre un peu de distance. Gabrielle avec son bâton se mit à son tour en marche, tout en secouant la tête sur les côtés.
Viens Tarikesh! Tu dois maintenant nous suivre.
La jeune fille emboîta le pas. Mais s'arrêta un instant. Elle se retourna pour regarder le camps. Le feu était révélé par un tas d'herbe brûlé et la cendre du bois. Malgré tout, il n'y avait rien d'autre que des fougères, des ronces, des baies, des arbres feuillus. Elle voyait des ombres projetées par la forêt dense, à cause du soleil. Le ciel était un diamant doré aux rayons chatoyants. Malgré les rongeurs et les oiseaux dans les branches, où que Tarikesh porta son regard, elle ne le vit pas.
Dépêches toi! Lui dit Gabrielle en lui tirant légèrement le bras.
Tarikesh lui obéit avec une tristesse méconnue. Cet inconnu semblait porter des craintes que les guerrières cachaient. Pourtant, la jeune fille se sentait hantée par ce sentiment né la nuit dernière à l'instant même où elle sentit les mains et le corps de son tuteur collé au sien. Son coeur avait bondi. Sa peur était différente que lorsque son père venait la punir lorsqu'elle était une mauvaise fille esclave, ou quand son oncle paternel la regardait avec des yeux vicieux et envieux.
La marche était longue. Le silence était roi. Gabrielle entre deux femmes au mutisme fier se sentait étrangère. Elle jeta un regard sur son amie, puis sur Tarikesh. Toutes les deux avaient un regard et un visage taciturne et fermé. La barde ne se sentit pas à l'aise, et connaissant sa partenaire, préféra rompre ce malaise en ouvrant la parole avec Tarikesh :
Tu es bien d’Athènes?
Tarikesh sortit de ses pensées pour lui poser un regard d’incompréhension. Puis réalisa la bêtise dans la question :
Ben oui! Vous y avez même été nos invitées.
Gabrielle sourit et poursuivit dans son idée :
Comment ignores tu autant de choses de la vie et de ta ville?
Tarikesh la regarda encore plus étonnée :
Je suis une femme! Mon rôle est dans le foyer et de l'entretenir. Je dois tout faire pour que les hommes de la maison, et les étrangers s'y sentent bien.
Au devant, Xena fit marcher son animal plus vite tout en pestant :
Tsssiii. Quelle ânerie!
La jeune fille s'arrêta de marcher sans comprendre cette attitude. Elle observa la guerrière tracer un chemin entre les bois.
Excuse là! Elle ne comprend pas comment il est possible d'être aussi docile et obéissante. Son destin a comme le tien été bouleversé par l'intervention d'un dieu. De fille de maison, elle est devenue l'icône des femmes libres, et de la guerre!
Tarikesh se retourna cette fois ci face à la femme blonde :
Et toi alors?
Gabrielle avait un visage sombre le temps que ses souvenirs traversent son esprit. Puis elle reprit sa douceur naturelle :
Disons que je ne suis née dans une vie différente de la tienne, avec d'autres meurs et d'autres règles. Mais si je me permets de te poser cette question, c'est que tu n'en sais pas plus des dieux que ces femmes de la ville. De la Grèce, toute entière devrais je dire.
J'aurai espéré que ce talisman puisse te guider.
Tarikesh sortit le bijoux de dessous son vêtement sombre. Sa tunique étant déchirée, elle avait du faire avec le vêtement de son tuteur, une nouvelle toge. Elle avait réussi à coudre avec des aiguilles que Gabrielle lui avait prêté, une robe à capuche noire.
Les femmes lui avaient même fait un compliment face à son savoir faire que sa mère lui avait apprise par devoir.
Je ne l'ai pas toujours porté... Disons, qu'il m'était interdit d'avoir des bijoux. Je l'ai donc caché, dans l'espoir de me vêtir de son contact. .. Vu que j'allais devenir la maîtresse de mon foyer, je pouvais m'autoriser cette coquetterie..En réalité, votre passage avait créé en moi, un peu de rêve et d'espoir. Vous voir Xena et vous si libre..m'a fait envie.
Gabrielle qui s'était remise à marcher pour rattraper Xena, lui demanda :
Mais, vous devez pourtant aller aux fêtes religieuses. Comment n'as tu pas eu l'idée, de rentrer dans un temple pour que les dieux te guident.
Tarikesh serra la pierre dans sa main droite, pendant qu'elle suivait la barde :
Car il m'était interdit de me montrer aux étrangers. Je devais être invisible. Je m'en demande encore pourquoi.
Gabrielle souleva un sourcil et garda à son tour le silence. Trop soucieuse de ne pas provoquer un sacrilège en rompant ce soudain silence, Tarikesh l'imita.
Les deux femmes retrouvèrent Xéna qui s'était arrêtée. En s'approchant elle vit une prairie se présenter à ses yeux. Et au delà, un village aux maisons rondes et aux toits faits de pailles. Il y avait des champs à quelques dés autours des demeures. Même des animaux paitraient dans l'herbe. Xena descendit de son cheval et se tourna face à ses compagnes :
Nous allons nous arrêter ici. Il se peut que cela soit dangereux. Tarikesh ne fait aucune impudence. Il en va de la réussite de notre mission dont tu n'es pas concernée. Fais ce qu'on te dit et rien d'autre.
Tarikesh sentit l’adrénaline lui monter dans l'échine. Alors qu'elle devait se méfier et prendre en compte de l'avertissement et des ordres de Xena, la jeune fille se sentit excitée. Afin, de cacher ce sentiment, et respecter la guerrière, l'adolescente abaissa la tête en acquiesçant :
D'accord.
Gabrielle aussi était tendu et son regard aux aguets. Elle renchérit les conseils de Xena :
Le village n'est pas un danger en lui même. Mais il est prisonnier et tyrannisé, par un groupe d'hommes.
Xena regarda retroussa une nouvelle fois ses lèvres et cracha dédaigneusement ses quelques mots :
Non! Pas des hommes! On ignore même d'où ils viennent et qui ils sont.
Gabrielle la regarda avec un air de reproche ! Xena s'en aperçu et demanda avec étonnement :
Quoi encore ?
Gabrielle secoua négativement sa tête et répondit :
Tu penses qu'attiser sa peur et sa curiosité est la solution?
Xena toisa du regard ses deux compagnes s'attardant sur la jeune fille et se tourna face à Gabrielle :
Tu fais des histoires avec peu de choses, Gabby! Et il n'était pas prévu que je sois obligée de former une enfant. Non, mais! Tu crois que les dieux pensent à nous! Regardes là! Mieux vaut prévenir que de réparrer les bêtises d'une môme ignorante.
- TarikeshTavernier de Thessalie
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Re: Un destin contesté !
Lun 29 Nov - 0:45
Tarikesh suivait ses compagnes qui descendaient le long de la berge, pour rejoindre les premières habitations. Contrairement à la ville, elles étaient de forme circulaire. La ferme s'ouvrait sur l'andrôn. Cette pièce de réception était le lieu central de la plus part des maisons de ce petit hameau. Les trois femmes deux brunes et une blonde furent accueillies avec des regards torves, et des murmures; Les enfants arrêtèrent leurs jeux. Il y avait surtout des jeunes garçons qui s'amusaient à la guerre. Tarikesh regarda étrangement cet échange de force. Elle s'arrêta même un instant face à deux jeunes enfants qui luttaient avec brio et sérieux. Ce jeu d'arme et de confrontation inspira la jeune fille.
Un court instant les enfants devinrent deux adultes. Des silhouettes où il était difficile de découvrir le sexe. Elles portaient des armes et chacune des personnes étaient lames et boucliers à la main. Le paysage était orageux avec une tinte pourpre. Les éclairs illuminaient le ciel et révélaient un regard pénétrant. Il était d'une entité masculine. Il était attirant et effrayant car il alla chercher au fond de l'âme de Tarikesh et la scrutait à nue.
AAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhh!
Tarikesh se mit à hurler en l'apercevant. Elle revint à la réalité, elle se plia à genoux et se tint la tête encapuchonnée de son drap noir. Les deux guerrières qui avaient continué leur route sans prêter attention à leur protégée, se retournèrent d'un bloc. Xena avait sorti son arme de son fourreau et Gabrielle cria d'un air inquiète :
Tarikesh!
Les deux femmes accoururent à elle. Gabrielle posa sa main sur l'épaule de Tarikesh qui tremblait. Xena regarda tout autour d'elle, et vit dans la direction où regardait la jeune fille, les enfants qui s'étaient arrêtés de jouer et les regardaient avec stupeur.
Tarikesh, que se passe t'il?
Xena trouvait pourtant le paysage et la scène qui s'offrait à elle absurde. Car elle qui avait l'habitude du danger, ne le vit pas dans ces rues ni même auprès des habitants du village.
Gabrielle se mit à hauteur de la jeune fille recroquevillée. Elle ne dit rien et essaya d'apercevoir les yeux de l'enfant. Ceux-ci étaient fermés. Mais ils s'ouvrirent un instant et fixa un point dans le vague avec un air fou et absent. Gabrielle ouvrit les siens d'un bleu ciel et ouvrit la bouche comme surprise et incapable de prononcer une parole. Xéna s'en aperçu et se décida malgré sa fierté à se mettre à son tour à hauteur des deux femmes. Elle observa se qui interpela son amie, quand à son tour son regard exprima de l'inquiétude et de l'incompréhension.
Les yeux de Tarikesh étaient d'un jaune profond. Les deux femmes le savaient, pourtant ce jaune était plus doré et plus animal. Puis Xéna baissa son regard sur le talisman, qui brillait d'une couleur pourpre. Un coup de coude à Gabrielle qui après un signe de tête de Xéna, regarda à son tour cet artéfact. La femme blonde approcha sa main pour l'attraper. La princesse guerrière allait l'arrêter qu'une main plus vive et plus agressive agrippa Gabrielle:
N'y touchez pas!!!!!!!!!
La voix de l'enfant était sortie du fond de sa gorge pour être plus grave et bestiale que la sienne qui était juvénile.
Gabrielle retira son bras de l'emprise de Tarikesh. Avec une certaine résistance tout de même mais réussit. Les deux guerrières se regardèrent impuissantes. Elles ignoraient ce qu'elles devaient faire et ce qui allait se passer. C'est dans cette confusion psychologique, qu'elles entendirent une autre voix mais venant de derrière elles :
Auriez vous besoin d'aide, Etrangères?
Xéna répondit avec une certaine nervosité, sans pour autant manqué de courtoisie ou de politesse :
Non, merci! Je pense que vous ne pourrez pas mieux faire que nous.
La guerrière se releva accompagnée par Gabrielle qui gardait un oeil sur la jeune fille. Xena tourna son visage sur la propriétaire de la personne qui lui proposait cette aide :
Toi?
En face d'elle se trouvait une de ses anciennes amies.
Xéna! C'est bien toi, et Gabrielle aussi! Quel plaisir de vous revoir. Mais dites moi que faites vous ici? Viendrez vous pour votre amie malade?
La guerrière sourit en dévoilant ses dents blanches. Elle fit une accolade à son amie. Elle était rousse avec des longs cheveux relevés en chignon avec une longueur frisée, qui retombait en cascade sur les épaules. Elle était d'une tenue noble et élégante.
Que fais tu ici, Mélika?
Disons que j'y ai rencontré l'amour et que j'ai fait de ce charmant village mon chez moi. Ne restez pas là, je vous invite. La rouquine se retourna et dit : Elior! Va me chercher notre chamane s'il te plait! A cet instant, un des enfants qui jouaient à la guerre partit en galopant et disparu derrière une habitation. Alors, vous venez?!
La femme se retourna en direction d'une petite ferme. Xena et Gabrielle se regardèrent en souriant et dès qu'elles se portèrent sur Tarikesh, elles devinrent plus grave. La jeune fille semblait essoufflée, et se relevait avec difficulté. Gabrielle l'entoura de ses bras. L'adolescente se laissa faire. Elle était vidée épuisée. Sa vue était trouble. Son visage était trempé de larmes. Xena la dévisagea un instant. Elle avait une expression tistre. Mais quand Gabrielle la fixa, elle releva un sourcil puis reprit un visage dure.
Tarikesh quand elle ouvrit ses yeux, elle était allongée sur un lit de pailles. Elle se sentait aussi étrange que la fois où, elle était chez son père. Elle était faible et comme étrangère à son corps. Cette fois-ci quand elle se retourna face à la personne qui lui changeait le tissus de son front, elle y vit Gabrielle. Cette femme était toujours rayonnante avec un sourire tendre et communicateur. Tarikesh sentit ses lèvres imiter la guerrière.
Puis elle se redressa en sentant son corps lourd et courbaturé, une fois assise, elle observa la pièce où elle était :
Pfuuuuuuu... Faut pas rêver!
Que veux tu dire? Demanda Xéna qui se trouvait sur un banc devant une table tous les deux en chaîne.En face de la princesse guerrière, il y avait une belle femme rousse et sur ses genoux un garçon de 5 ans. Tarikesh inclina la tête :
J'espérais être chez moi, et que tous ces jours n'étaient que du rêve.
Gabrielle lui posa une main sur l'épaule :
Te souviens tu de ce qui s'est passé ?
Tarikesh la regarda profondément comme si se souvenir était difficile. Quand ses yeux jaunes s'arrondirent. Elle ouvrit la bouche et la referma. Elle s'attrapa la tête à deux mains.
Je ne comprends pas... c'est comme la première fois où j'ai rencontré mon tuteur...J'ai eu une vision, et j'ai perdu conscience... Je me sentais partir et vivre dans un autre monde. Pourtant, à chaque fois, il y a cette voix qui me dit :
Appelle La Princesse Guerrière, Tarikesh! Tu dois me rejoindre ! Je t'attends maintenant que tu es femme depuis 4 ans.
Xena et Gabrielle se regardèrent et leur amie avait un visage fermé aussi.
La chamane était dans la pièce aussi de l'autre côté du lit de paille, où était assise Tarikesh. Cette femme dit avec une certaine répugnance dans la voix:
C'est à cause de ce regard et de cet artéfact. Vous devriez vous débarrasser de cette malédiction.
Non! Fit la réponse indiscutable de Xéna.
Nous avons assez de malheur dans ce village. Des mercenaires aux services d'Hope nous menacent. Et vous nous apportez cette chose. Fit la chamane en pointant de l'indexe l'adolescente alitée. Elle ne doit pas rester dans ce village.
Alors nous le quitterons : fit Gabrielle soutenue par Xéna qui gardait une position ferme et dure.
Non! Vous êtes mes invitées! Répliqua Mélika!
La chamane sortit en trombe en pestant :
Vous verrez ce qu'en pense le reste des villageois.
Tarikesh était restée spectatrice sans comprendre ce qui se passait. La seule chose qu'elle su c'est qu'elle était elle-même, cette malédiction. Même ses parents le dernier soir, l'avait frappé en la traitant de ce nom là. Pourquoi?
Dites moi? Que voulait elle dire? Pourquoi suis je une malédiction?
Un court instant les enfants devinrent deux adultes. Des silhouettes où il était difficile de découvrir le sexe. Elles portaient des armes et chacune des personnes étaient lames et boucliers à la main. Le paysage était orageux avec une tinte pourpre. Les éclairs illuminaient le ciel et révélaient un regard pénétrant. Il était d'une entité masculine. Il était attirant et effrayant car il alla chercher au fond de l'âme de Tarikesh et la scrutait à nue.
AAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhh!
Tarikesh se mit à hurler en l'apercevant. Elle revint à la réalité, elle se plia à genoux et se tint la tête encapuchonnée de son drap noir. Les deux guerrières qui avaient continué leur route sans prêter attention à leur protégée, se retournèrent d'un bloc. Xena avait sorti son arme de son fourreau et Gabrielle cria d'un air inquiète :
Tarikesh!
Les deux femmes accoururent à elle. Gabrielle posa sa main sur l'épaule de Tarikesh qui tremblait. Xena regarda tout autour d'elle, et vit dans la direction où regardait la jeune fille, les enfants qui s'étaient arrêtés de jouer et les regardaient avec stupeur.
Tarikesh, que se passe t'il?
Xena trouvait pourtant le paysage et la scène qui s'offrait à elle absurde. Car elle qui avait l'habitude du danger, ne le vit pas dans ces rues ni même auprès des habitants du village.
Gabrielle se mit à hauteur de la jeune fille recroquevillée. Elle ne dit rien et essaya d'apercevoir les yeux de l'enfant. Ceux-ci étaient fermés. Mais ils s'ouvrirent un instant et fixa un point dans le vague avec un air fou et absent. Gabrielle ouvrit les siens d'un bleu ciel et ouvrit la bouche comme surprise et incapable de prononcer une parole. Xéna s'en aperçu et se décida malgré sa fierté à se mettre à son tour à hauteur des deux femmes. Elle observa se qui interpela son amie, quand à son tour son regard exprima de l'inquiétude et de l'incompréhension.
Les yeux de Tarikesh étaient d'un jaune profond. Les deux femmes le savaient, pourtant ce jaune était plus doré et plus animal. Puis Xéna baissa son regard sur le talisman, qui brillait d'une couleur pourpre. Un coup de coude à Gabrielle qui après un signe de tête de Xéna, regarda à son tour cet artéfact. La femme blonde approcha sa main pour l'attraper. La princesse guerrière allait l'arrêter qu'une main plus vive et plus agressive agrippa Gabrielle:
N'y touchez pas!!!!!!!!!
La voix de l'enfant était sortie du fond de sa gorge pour être plus grave et bestiale que la sienne qui était juvénile.
Gabrielle retira son bras de l'emprise de Tarikesh. Avec une certaine résistance tout de même mais réussit. Les deux guerrières se regardèrent impuissantes. Elles ignoraient ce qu'elles devaient faire et ce qui allait se passer. C'est dans cette confusion psychologique, qu'elles entendirent une autre voix mais venant de derrière elles :
Auriez vous besoin d'aide, Etrangères?
Xéna répondit avec une certaine nervosité, sans pour autant manqué de courtoisie ou de politesse :
Non, merci! Je pense que vous ne pourrez pas mieux faire que nous.
La guerrière se releva accompagnée par Gabrielle qui gardait un oeil sur la jeune fille. Xena tourna son visage sur la propriétaire de la personne qui lui proposait cette aide :
Toi?
En face d'elle se trouvait une de ses anciennes amies.
Xéna! C'est bien toi, et Gabrielle aussi! Quel plaisir de vous revoir. Mais dites moi que faites vous ici? Viendrez vous pour votre amie malade?
La guerrière sourit en dévoilant ses dents blanches. Elle fit une accolade à son amie. Elle était rousse avec des longs cheveux relevés en chignon avec une longueur frisée, qui retombait en cascade sur les épaules. Elle était d'une tenue noble et élégante.
Que fais tu ici, Mélika?
Disons que j'y ai rencontré l'amour et que j'ai fait de ce charmant village mon chez moi. Ne restez pas là, je vous invite. La rouquine se retourna et dit : Elior! Va me chercher notre chamane s'il te plait! A cet instant, un des enfants qui jouaient à la guerre partit en galopant et disparu derrière une habitation. Alors, vous venez?!
La femme se retourna en direction d'une petite ferme. Xena et Gabrielle se regardèrent en souriant et dès qu'elles se portèrent sur Tarikesh, elles devinrent plus grave. La jeune fille semblait essoufflée, et se relevait avec difficulté. Gabrielle l'entoura de ses bras. L'adolescente se laissa faire. Elle était vidée épuisée. Sa vue était trouble. Son visage était trempé de larmes. Xena la dévisagea un instant. Elle avait une expression tistre. Mais quand Gabrielle la fixa, elle releva un sourcil puis reprit un visage dure.
Tarikesh quand elle ouvrit ses yeux, elle était allongée sur un lit de pailles. Elle se sentait aussi étrange que la fois où, elle était chez son père. Elle était faible et comme étrangère à son corps. Cette fois-ci quand elle se retourna face à la personne qui lui changeait le tissus de son front, elle y vit Gabrielle. Cette femme était toujours rayonnante avec un sourire tendre et communicateur. Tarikesh sentit ses lèvres imiter la guerrière.
Puis elle se redressa en sentant son corps lourd et courbaturé, une fois assise, elle observa la pièce où elle était :
Pfuuuuuuu... Faut pas rêver!
Que veux tu dire? Demanda Xéna qui se trouvait sur un banc devant une table tous les deux en chaîne.En face de la princesse guerrière, il y avait une belle femme rousse et sur ses genoux un garçon de 5 ans. Tarikesh inclina la tête :
J'espérais être chez moi, et que tous ces jours n'étaient que du rêve.
Gabrielle lui posa une main sur l'épaule :
Te souviens tu de ce qui s'est passé ?
Tarikesh la regarda profondément comme si se souvenir était difficile. Quand ses yeux jaunes s'arrondirent. Elle ouvrit la bouche et la referma. Elle s'attrapa la tête à deux mains.
Je ne comprends pas... c'est comme la première fois où j'ai rencontré mon tuteur...J'ai eu une vision, et j'ai perdu conscience... Je me sentais partir et vivre dans un autre monde. Pourtant, à chaque fois, il y a cette voix qui me dit :
Appelle La Princesse Guerrière, Tarikesh! Tu dois me rejoindre ! Je t'attends maintenant que tu es femme depuis 4 ans.
Xena et Gabrielle se regardèrent et leur amie avait un visage fermé aussi.
La chamane était dans la pièce aussi de l'autre côté du lit de paille, où était assise Tarikesh. Cette femme dit avec une certaine répugnance dans la voix:
C'est à cause de ce regard et de cet artéfact. Vous devriez vous débarrasser de cette malédiction.
Non! Fit la réponse indiscutable de Xéna.
Nous avons assez de malheur dans ce village. Des mercenaires aux services d'Hope nous menacent. Et vous nous apportez cette chose. Fit la chamane en pointant de l'indexe l'adolescente alitée. Elle ne doit pas rester dans ce village.
Alors nous le quitterons : fit Gabrielle soutenue par Xéna qui gardait une position ferme et dure.
Non! Vous êtes mes invitées! Répliqua Mélika!
La chamane sortit en trombe en pestant :
Vous verrez ce qu'en pense le reste des villageois.
Tarikesh était restée spectatrice sans comprendre ce qui se passait. La seule chose qu'elle su c'est qu'elle était elle-même, cette malédiction. Même ses parents le dernier soir, l'avait frappé en la traitant de ce nom là. Pourquoi?
Dites moi? Que voulait elle dire? Pourquoi suis je une malédiction?
- TarikeshTavernier de Thessalie
-
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Re: Un destin contesté !
Jeu 2 Déc - 0:40
Tarikesh était assise sur le banc à côté du garçon et en face des deux guerrières qui parlaient avec leur hôte. Ils soupaient un bouillon de légume avec un poulet rôti. La jeune fille était vêtu d'un habit léger. Trop pour elle. Elle avait pris goût à l'obscurité que lui offrait sa tunique noire. Elle était posée sur le bord du lit, où elle avait reposé. Son regard en la regardant était vague. Des souvenirs vinrent en son esprit. Ces trois derniers jours étaient remplis d'émotions. Et sa vie avait changé. Pourtant elle ignorait tout de ce qui l'attendait.
Elle se reconcentra sur son repas. Et écoutait les discutions autour d'elle sans comprendre un traitre mot. Quand Xena se releva suivit des deux femmes. Tarikesh tourna son regard sur l'enfant qui mangeait avec appétit. En le regardant des mots surgirent à son esprit et Tarikesh dit à l'enfant :
Tu combats bien. Seulement tu ne prends pas assez appuis sur tes jambes. Tes mouvements sont trop impulsifs. Pourtant même si ton adversaire est plus grand et plus fort que toi, il est facile de lui faire plier l'échine. Prends le temps de le voir mouver. Ainsi tu découvriras une faiblesse, ou un atout qui te permettra de prendre le dessus, sur ton adversaire.
Tarikesh pendant qu'elle parlait voyait une sorte d'images défilant sous ses yeux. Chacun de ses mots prenaient vie. Si elle était encore qu'une ignorante des guerres, et des jeux de combats, tout lui paru limpide. Mais Xena et les femmes s'étaient tues et la regardaient d'un air interdit. La jeune fille n'en fit guère attention. Et le gamin lui s'était arrêté de souper pour lui répondre un simple merci! Il fuyait souvent Tarikesh du regard. Il lui semblait difficile de poser trop longtemps son regard sur elle. La jeune fille se demandait pourquoi.
D'où sais tu ça?
Demanda Xena. Lorsque Tarikesh se retourna pour apercevoir leur attitude étrange, aux femmes aussi. La jeune fille réfléchit un instant à la question puis répondit avec un haussement d'épaules :
J'en sais rien. Je me sentais obligée de parler à cet enfant. Et... J'en sais rien.
Xéna et Gabrielle se regardèrent un instant. Puis Xéna pressa la jeune fille :
Lèves toi et viens avec nous.
Tarikesh se leva docilement sans broncher. Elle s'approcha de sa tunique noir et la remit. Ëtre simplement vêtue d'une sorte de jupe, et d'un petit haut en peau de bête, ne lui suffisait pas. Elle préférerait être nue sous sa tunique noir, qu'habillée sans elle.
Tu n'as pas besoin d'elle. Il fait chaud, et la nuit est tombée remarqua Xena.
Ce n'est pas contre le soleil que je me protège. Mais du seul souvenir que j'ai de mon tuteur. Fit Tarikesh.
D'accord mais pourquoi enfiles tu la capuche? Insista Xena qui prenait cette attitude puérile et étrange.
Parce qu'on me regardera sans fuir mon regard. Dit elle consciente qu'elle dérangeait sans trop comprendre pourquoi.
Xena ouvrait la marche, et les guerrières en compagnie de Tarikesh sortirent. Leur hôte leur conseilla d'être prudente. Les femmes se dirigèrent dans la forêt qui longeait les habitations du village s'opposant à la forêt qu'elles avaient quitté. Après une longue marche dans les bois, Xena ouvrit la parole :
Tarikesh! Maintenant j'aimerai que tu me dises franchement ce qui t'es arrivée?
La jeune fille la regarda et ne répondit pas car elle ignorait quoi lui répondre.
La guerrière tourna son visage pour toiser le regard de la jeune enfant.
Tu fais souvent des malaises ?
Non!
Est ce la première fois?
Non! La deuxième.
Quand était ce la première fois?
Y a deux jours!
Portes tu ce talisman à chaque fois?
Euh...oui...Pourquoi?
Xena se tut à son tour. Puis avec un signe de main, elle demanda le silence. Tarikesh obéit à nouveau. Gabrielle et Xena s'abaissèrent dans les buissons. Tarikesh les imita plus par curiosité, et par crainte. Les guerrières dégageaient une tension qui incita la prudence. La jeune fille regarda dans la direction où les femmes regardaient. Elle vit très nettement malgré la nuit les moindre détails. Il y avait une petite clairière avec un feu de bois et trois hommes armés autour. Ils étaient d'un cuir noir. Tarikesh pencha la tête légèrement en bas. Puis d'une voix faible dit :
Quel reptile a des écailles noires?
Xena et Gabrielle la regardait étrangement et répondirent ensembles:
Aucun! Pourquoi?
Tarikesh souleva les épaules comme si il était évident de voir en pleine nuit les détails d'aussi loin. Elles étaient postées à quelques mètres des types. Et en ces conditions la visibilité était réduite.
Parce que je vois des écailles noires sur leur tunique.
Que vois tu d'autre demanda Xéna.
Tarikesh se tourna face à elle, en se demandant si elle ne se moquait pas d'elle. Mais son air sérieux ne laissa pas de place à l'humour. La jeune fille considéra cette question pour un teste. Alors elle se retourna et décrivit tout ce qu'elle voyait s'efforçant ne rien omettre. Que se soit des traits du visage des hommes, de leurs habits, de leurs armes, de tout ce qui pourrait peut être apporter des détails qui aideraient les guerrières. Mais quand elle se retourna pour connaître le résultat à son teste, elle fut confrontée à deux femmes interloquées la regardant bizarrement.
Gabrielle rompit la première le silence :
Tu ne sembles pas réaliser à quel point tu as une faculté exceptionnelle. Tu vois la nuit comme un chat. C'est certainement dû à la couleur particulière de tes yeux.
Tarikesh fronça les sourcils. Cela faisait la deuxième fois qu'on fit une remarque sur ses yeux. Son tuteur parlait de la couleur jaune, et maintenant cette faculté. La jeune fille releva les lèvres et grogna. Elle retourna son attention sur les hommes et pesta :
Qu'ont ils mes yeux?
Gabrielle et Xena décidèrent de ne pas répondre. Elles sentaient les interrogations et l'esprit torturé de la jeune fille. Les guerrières sentaient le poids de leur mission qui s'annonçait difficile.
A cet instant, Xéna dit :
On devrait descendre.
Non, il faut d'abord qu'on sache qui ils sont. Répondit Gabrielle.
Les deux femmes regards fixés sur les trois hommes ne vit pas Tarikesh s'éloigner d'elles. La jeune fille était accroupie. Elle était d'une humeur massacrante. Le complexe de ses yeux était insupportable. Sa présence ici même était dans l'ignorance. Elle avait suivi mais ignorait pourquoi elle était là. Malgré cela, plus elle sentait son humeur monter en elle, plus une odeur de sang montait dans ses narines. Son regard jaune et sa tunique lui permit de passer inaperçu à côté d'un homme qui était caché dans les bois. Un de ces hommes que Xéna et Gabrielle ne pouvait pas voir à cause du noir.
Tarikesh se leva doucement derrière l'homme. Ce dernier sentit un air frais et se retourna. Il eut à peine le temps de réaliser la présence de la jeune fille face à lui que main s'agrippa sous sa gorge. Une main fine aux ongles accérées qui s'allongeait comme ceux d'un félin, pour se planter dans la peau. Seul un râle étouffé sortit du gosier de l'homme. Tarikesh approcha son visage si près de celui de sa proie, que leurs nez se touchaient presque.
Me reconnais tu esclave?
Une voix loin d'être féminine s'exprima avec un ton rauque et presque animal.
L'homme souleva un sourcil. Puis ses yeux se rouvrirent à nouveau :
Oui! Tu me reconnais. Alors que fais tu ici? Serais je donc obligé de te tuer?
Tarikesh lacha sa proie. L'homme tomba sur ses genoux et baissa la tête tout en posant ses mains sur la terre. Sa respiration était rapide et courte.
Rassemblez vous! Attendez moi devant l'entrée! J'arrive et vous serrez jugé!
L'homme trembla et inclina la tête n'osant pas poser son regard sur Tarikesh. Celle-ci baissa son regard et semblait énervée :
M'as tu entendu?
Oui...Maître! Répondit l'homme.
Alors lèves toi! Et parts !
L'homme malgré ses forces réduites par la peur, se releva en tanguant et se mit à courir en direction du camps des hommes. Tarikesh resta un instant à regarder au loin, quand soudain une main ferme se posa sur elle. Elle se fit retourner d'un bloc et fut face à Xena et Gabrielle :
Que fais tu ici?
Tarikesh retira son épaule de l'emprise de Xena avec force. Et se retourna pour cacher son regard.
J'en avais marre de rester là bas sans savoir pourquoi j'étais là.
Sa voix était féminine. Il n'y avait plus une trace du timbre animal et masculine. Mais la jeune fille posa ses yeux sur sa main. Celle-ci était redevenue normal. Les ongles étaient des ongles et non plus des griffes. Mais du bout de ses doigts, du sang recouvrait ses phalanges.
Elle se reconcentra sur son repas. Et écoutait les discutions autour d'elle sans comprendre un traitre mot. Quand Xena se releva suivit des deux femmes. Tarikesh tourna son regard sur l'enfant qui mangeait avec appétit. En le regardant des mots surgirent à son esprit et Tarikesh dit à l'enfant :
Tu combats bien. Seulement tu ne prends pas assez appuis sur tes jambes. Tes mouvements sont trop impulsifs. Pourtant même si ton adversaire est plus grand et plus fort que toi, il est facile de lui faire plier l'échine. Prends le temps de le voir mouver. Ainsi tu découvriras une faiblesse, ou un atout qui te permettra de prendre le dessus, sur ton adversaire.
Tarikesh pendant qu'elle parlait voyait une sorte d'images défilant sous ses yeux. Chacun de ses mots prenaient vie. Si elle était encore qu'une ignorante des guerres, et des jeux de combats, tout lui paru limpide. Mais Xena et les femmes s'étaient tues et la regardaient d'un air interdit. La jeune fille n'en fit guère attention. Et le gamin lui s'était arrêté de souper pour lui répondre un simple merci! Il fuyait souvent Tarikesh du regard. Il lui semblait difficile de poser trop longtemps son regard sur elle. La jeune fille se demandait pourquoi.
D'où sais tu ça?
Demanda Xena. Lorsque Tarikesh se retourna pour apercevoir leur attitude étrange, aux femmes aussi. La jeune fille réfléchit un instant à la question puis répondit avec un haussement d'épaules :
J'en sais rien. Je me sentais obligée de parler à cet enfant. Et... J'en sais rien.
Xéna et Gabrielle se regardèrent un instant. Puis Xéna pressa la jeune fille :
Lèves toi et viens avec nous.
Tarikesh se leva docilement sans broncher. Elle s'approcha de sa tunique noir et la remit. Ëtre simplement vêtue d'une sorte de jupe, et d'un petit haut en peau de bête, ne lui suffisait pas. Elle préférerait être nue sous sa tunique noir, qu'habillée sans elle.
Tu n'as pas besoin d'elle. Il fait chaud, et la nuit est tombée remarqua Xena.
Ce n'est pas contre le soleil que je me protège. Mais du seul souvenir que j'ai de mon tuteur. Fit Tarikesh.
D'accord mais pourquoi enfiles tu la capuche? Insista Xena qui prenait cette attitude puérile et étrange.
Parce qu'on me regardera sans fuir mon regard. Dit elle consciente qu'elle dérangeait sans trop comprendre pourquoi.
Xena ouvrait la marche, et les guerrières en compagnie de Tarikesh sortirent. Leur hôte leur conseilla d'être prudente. Les femmes se dirigèrent dans la forêt qui longeait les habitations du village s'opposant à la forêt qu'elles avaient quitté. Après une longue marche dans les bois, Xena ouvrit la parole :
Tarikesh! Maintenant j'aimerai que tu me dises franchement ce qui t'es arrivée?
La jeune fille la regarda et ne répondit pas car elle ignorait quoi lui répondre.
La guerrière tourna son visage pour toiser le regard de la jeune enfant.
Tu fais souvent des malaises ?
Non!
Est ce la première fois?
Non! La deuxième.
Quand était ce la première fois?
Y a deux jours!
Portes tu ce talisman à chaque fois?
Euh...oui...Pourquoi?
Xena se tut à son tour. Puis avec un signe de main, elle demanda le silence. Tarikesh obéit à nouveau. Gabrielle et Xena s'abaissèrent dans les buissons. Tarikesh les imita plus par curiosité, et par crainte. Les guerrières dégageaient une tension qui incita la prudence. La jeune fille regarda dans la direction où les femmes regardaient. Elle vit très nettement malgré la nuit les moindre détails. Il y avait une petite clairière avec un feu de bois et trois hommes armés autour. Ils étaient d'un cuir noir. Tarikesh pencha la tête légèrement en bas. Puis d'une voix faible dit :
Quel reptile a des écailles noires?
Xena et Gabrielle la regardait étrangement et répondirent ensembles:
Aucun! Pourquoi?
Tarikesh souleva les épaules comme si il était évident de voir en pleine nuit les détails d'aussi loin. Elles étaient postées à quelques mètres des types. Et en ces conditions la visibilité était réduite.
Parce que je vois des écailles noires sur leur tunique.
Que vois tu d'autre demanda Xéna.
Tarikesh se tourna face à elle, en se demandant si elle ne se moquait pas d'elle. Mais son air sérieux ne laissa pas de place à l'humour. La jeune fille considéra cette question pour un teste. Alors elle se retourna et décrivit tout ce qu'elle voyait s'efforçant ne rien omettre. Que se soit des traits du visage des hommes, de leurs habits, de leurs armes, de tout ce qui pourrait peut être apporter des détails qui aideraient les guerrières. Mais quand elle se retourna pour connaître le résultat à son teste, elle fut confrontée à deux femmes interloquées la regardant bizarrement.
Gabrielle rompit la première le silence :
Tu ne sembles pas réaliser à quel point tu as une faculté exceptionnelle. Tu vois la nuit comme un chat. C'est certainement dû à la couleur particulière de tes yeux.
Tarikesh fronça les sourcils. Cela faisait la deuxième fois qu'on fit une remarque sur ses yeux. Son tuteur parlait de la couleur jaune, et maintenant cette faculté. La jeune fille releva les lèvres et grogna. Elle retourna son attention sur les hommes et pesta :
Qu'ont ils mes yeux?
Gabrielle et Xena décidèrent de ne pas répondre. Elles sentaient les interrogations et l'esprit torturé de la jeune fille. Les guerrières sentaient le poids de leur mission qui s'annonçait difficile.
A cet instant, Xéna dit :
On devrait descendre.
Non, il faut d'abord qu'on sache qui ils sont. Répondit Gabrielle.
Les deux femmes regards fixés sur les trois hommes ne vit pas Tarikesh s'éloigner d'elles. La jeune fille était accroupie. Elle était d'une humeur massacrante. Le complexe de ses yeux était insupportable. Sa présence ici même était dans l'ignorance. Elle avait suivi mais ignorait pourquoi elle était là. Malgré cela, plus elle sentait son humeur monter en elle, plus une odeur de sang montait dans ses narines. Son regard jaune et sa tunique lui permit de passer inaperçu à côté d'un homme qui était caché dans les bois. Un de ces hommes que Xéna et Gabrielle ne pouvait pas voir à cause du noir.
Tarikesh se leva doucement derrière l'homme. Ce dernier sentit un air frais et se retourna. Il eut à peine le temps de réaliser la présence de la jeune fille face à lui que main s'agrippa sous sa gorge. Une main fine aux ongles accérées qui s'allongeait comme ceux d'un félin, pour se planter dans la peau. Seul un râle étouffé sortit du gosier de l'homme. Tarikesh approcha son visage si près de celui de sa proie, que leurs nez se touchaient presque.
Me reconnais tu esclave?
Une voix loin d'être féminine s'exprima avec un ton rauque et presque animal.
L'homme souleva un sourcil. Puis ses yeux se rouvrirent à nouveau :
Oui! Tu me reconnais. Alors que fais tu ici? Serais je donc obligé de te tuer?
Tarikesh lacha sa proie. L'homme tomba sur ses genoux et baissa la tête tout en posant ses mains sur la terre. Sa respiration était rapide et courte.
Rassemblez vous! Attendez moi devant l'entrée! J'arrive et vous serrez jugé!
L'homme trembla et inclina la tête n'osant pas poser son regard sur Tarikesh. Celle-ci baissa son regard et semblait énervée :
M'as tu entendu?
Oui...Maître! Répondit l'homme.
Alors lèves toi! Et parts !
L'homme malgré ses forces réduites par la peur, se releva en tanguant et se mit à courir en direction du camps des hommes. Tarikesh resta un instant à regarder au loin, quand soudain une main ferme se posa sur elle. Elle se fit retourner d'un bloc et fut face à Xena et Gabrielle :
Que fais tu ici?
Tarikesh retira son épaule de l'emprise de Xena avec force. Et se retourna pour cacher son regard.
J'en avais marre de rester là bas sans savoir pourquoi j'étais là.
Sa voix était féminine. Il n'y avait plus une trace du timbre animal et masculine. Mais la jeune fille posa ses yeux sur sa main. Celle-ci était redevenue normal. Les ongles étaient des ongles et non plus des griffes. Mais du bout de ses doigts, du sang recouvrait ses phalanges.
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